Accord de Nainville les Roches

l' Accord de Nainville les Roches

 

Cet accord qui date de 1983 prévoyait :

 - l'auto-détermination

 - la reconnaissance aux peuples " victimes de l'histoire" d'appartenir à cette terre. 

       Ces peuples sont les anciens bagnards qui avaient l'interdiction de retourner en France, les travailleurs immigrés ( chinois, japonais, vietnamiens, indonésiens) qui n'ont pû pour des raisons politiques retourner dans leur pays, les mélanésiens.

Cet accord est l'argumentaire et le point de départ de la validité du "Vivire ensemble " . Le RPCR représenté par jacques Lafleur n'a pas signé cet accord essentielement pour le choix à l'auto-détermination .

 

Déclaration finale de la table ronde de Nainville-les-Roches, 12 juillet 1983.

A l'initiative de Georges Lemoine, Secrétaire d'Etat aux DOM-TOM du Gouvernement de Pierre Mauroy (1981-1983), les principales sensibilités politiques de la Nouvelle-Calédonie sont réunies durant cinq jours, du 8 au 12 juillet 1983, à Nainville-les-Roches, petite commune de l’Essonne située à une quarantaine de kilomètres au Sud-Est de Paris. Dans le cadre de la préparation d'un nouveau statut politique, les représentants du Front Indépendantiste (FI), du Rassemblement Pour la Calédonie dans la République (RPCR) et de la Fédération pour une Nouvelle Société Calédonienne (FNSC) sont invitées à la mise en confrontation pacifique de leurs idées, de leurs positions et de leur vision respective au sujet de l'avenir à la Nouvelle-Calédonie.

    Volonté commune des participants de voir confirmer définitivement l’abolition du fait colonial par la reconnaissance à l’égalité de la civilisation mélanésienne et la manifestation de sa représentativité par la coutume dans les institutions à définir.

 

II    Reconnaissance de la légitimité du peuple kanak, premier occupant du Territoire, se voyant reconnaître, en tant que tel, un droit inné et actif à l’indépendance, dont l’exercice doit se faire dans le cadre de l’autodétermination prévue et définie par la Constitution de la République française, autodétermination ouverte également, pour des raisons historiques, aux autres ethnies dont la légitimité est reconnue par les représentants du peuple kanak.

 

III   Favoriser l’exercice de l’autodétermination est “une des vocations de la France” qui doit permettre d’aboutir à un choix, y compris celui de l’indépendance. Il faut préparer cette démarche vers l’autodétermination qui sera le fait du peuple calédonien défini par la logique ci-dessus admise, lorsqu’il en ressentira la nécessité. Pour préparer cette démarche, chacun est conscient qu’il faut élaborer un statut d’autonomie interne qui sera spécifique, qui sera évolutif et qui marquera donc une phase de transition en prenant en compte les données politiques et économiques car il n’y aura de développement économique qu’avec la stabilité politique.

 

Les délégations calédoniennes participant à cette Table ronde sont composées:

pour le R.P.C.R:

Victorin Boewa, André Caillard, Georges Faure, Jacques Lafleur, Jean Lèques, Auguste Parawi-Reybas, Dick Ukeiwé, Atélémo Taofifenua et Yves Tissandier.

pour le Front Indépendantiste:

Paul Napoarea, Eloi Machoro, Gabriel Païta, Roch Pidjot, Jean-Marie Tjibaou, Edouard Wapae, Yeiwéné Yeiwéné;

pour la F.N.S.C:

Jean-Pierre Aïfa, Christian Boissery, Lionnel Cherrier, Gaston Morlet.

On note également la présence de: Hilarion Vendegou, représentant du Conseil des Grands Chefs; Franck Wahuzue, secrétaire de ce Conseil et dissident du R.P.C.R et Marie-Paule Serve, dissidente du R.P.C.R et invitée personnelle de Georges Lemoine.