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Traité de Lisbonne : 11 ans plus tard

Traité de Lisbonne :

11 ans plus tard, pourquoi il faut un nouveau référendum

Lisbone

Le 1er décembre 2009 entrait en vigueur le funeste traité de Lisbonne. Quatre ans et demi après que les Français eurent rejeté le TCE à 55 %. Onze ans plus tard, il est plus que temps d’avoir enfin un référendum sur notre appartenance à l’Union européenne. Certains pourraient objecter que, étant donné le non-respect de ce NON en 2005, militer pour un nouveau référendum est naïf, donc inutile. Cet argument, séduisant au premier abord, ne résiste en réalité pas du tout à l’examen. Voici pourquoi.

LE VOTE de 2005 portait sur le traité établissant une constitution pour l’Europe (TCE). Il n’était pas du tout question de sortir si le vote NON arrivait en tête. D’ailleurs, soyons honnêtes intellectuellement : il y a tout un tas de gens ayant voté NON qui n’étaient pas pour autant pour une sortie de l’UE. Le référendum en France est juridiquement contraignant et force l’application du résultat. Donc le résultat du référendum de 2005 obligeait légalement la France à ne pas ratifier ce traité. Or, c’est bien ce qui a été fait. Le TCE n’a pas été ratifié, il a été toiletté, puis les parlementaires ont ratifié un autre traité par la procédure du Congrès : le traité de Lisbonne, en 2008. C’est évidemment un scandale démocratique mais ce n’était pas illégal.

Pour ceux qui sont pour la sortie, il faut de toute façon un référendum pour pouvoir modifier la Constitution, puisque notre appartenance à l’UE y est inscrite (article 88-1). L’une des vertus d’un référendum sur notre appartenance à l’UE est qu’il n’y a pas d’échappatoire légale ni de contournement possible. C’est binaire. Si le peuple vote pour le maintien, nous restons dans l’UE. S’il vote pour la sortie, nous sortons automatiquement.

Le référendum est aussi le seul moyen qui permette un vrai débat et un vrai bilan de l’UE. Qu’on le veuille ou non, la question européenne n’est qu’un volet parmi d’autres dans les programmes politiques : économie, santé, agriculture, culture… Et ceci lors de toutes les autres élections, dont l’élection présidentielle, même si tout est lié. Il n’y a donc pas de vrai débat sur l’UE lors d’une présidentielle. C’est avec un référendum et un vrai débat là-dessus que le peuple français pourra trancher dans un sens ou dans l’autre.

Source : generationfrexit.fr