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LES CONSÉQUENCES POUR LA N.C.

Quelles conséquences pour la Nouvelle-Calédonie d'une France sortie de l'Union Européenne

RAPPEL : En tant que Territoire d’Outre-mer, la Nouvelle-Calédonie ne fait partie ni de l’Union européenne ni de la zone euro. Ceci la distingue des départements d’Outre-mer (comme la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion, etc.) qui font partie de l’Union européenne et qui utilisent l’euro. Cela étant, la sortie de la France de l’Union européenne aurait quand même des conséquences pour la Nouvelle-Calédonie, qui seraient très positives. :

  1. De meilleures ressources financières

Depuis 2011, la France donne chaque année près de 9 milliards d’euros de plus à l’Union européenne qu’elle n’en reçoit.

Concrètement, cela signifie que les fonds dits « européens » ne sont en réalité qu’une rétrocession partielle d’argent payé par les Français, dont on nous a soustrait au passage 9 milliards d’euros par an, soit un tiers.

En sortant de l’UE, la France gagnera donc 9 milliards d’euros annuels, dont une partie pourra être consacrée à l’outre-mer alors que nos départements, collectivités et territoires ultra-marins sont actuellement négligés du fait de l’austérité budgétaire constante que nous impose notre appartenance à l’UE et à l’euro.

Cela permettra notamment une augmentation des dotations de fonctionnement et d’équipement aux communes et aux provinces dans le cadre des contrats de plan et de développement.

  1. Un retour de la continuité territoriale

Plutôt que de perdre tout cet argent dans la chimère de la construction européenne, l’État pourra investir dans le monde puisque la France, grâce à l’outre-mer est une puissance mondiale et non pas seulement européenne. Nous pourrons développer davantage les échanges entre la métropole et l’outre-mer. Comme par exemple de subventionner des allers-retours Nouméa-Paris à prix très réduit une fois par an pour les Calédoniens et aussi de développer les échanges de scolaires entre la France métropolitaine et l'outre-mer français, dont la Nouvelle-Calédonie, afin de mieux insérer la Calédonie dans la collectivité nationale.

L’Union européenne par ses traités impose à la France la mise en concurrence des services publics et l’austérité permanentes. Cela se ressent jusqu’en Nouvelle-Calédonie, même si elle ne fait pas partie de l’UE. La France qui doit sacrifier ses services publics en métropole le fait aussi dans l’outre-mer.

Les forces européistes sont tentées de lâcher tout l’outre-mer, qui est jugé inutile et dispendieux. Les Calédoniens qui ont voté contre l’indépendance lors du dernier référendum savent d’ailleurs bien que le gouvernement français joue les Ponce-Pilate sur cette question décisive et que bien des dirigeants français souhaiteraient se débarrasser de la Nouvelle-Calédonie !

Concrètement, une sortie de l’UE et de l’euro, amènera des moyens accrus en juges, magistrats, policiers, surveillants de prison, etc… mais aussi pour la marine nationale afin de surveiller nos côtes, notre zone de pêche, le parc de la mer de corail.

En bref, la Nouvelle-Calédonie sera beaucoup mieux défendue et subventionnée par une France libérée du fardeau de l’UE !

  1. Une monnaie mieux adaptée à l’économie calédonienne

La Nouvelle-Calédonie ne fait pas partie de la zone euro car elle a conservé le franc Pacifique, tout comme la Polynésie et Wallis-et-Futuna. Cependant, le franc Pacifique est lié par une parité fixe à l’euro, comme il l’était autrefois au franc.

Or l’euro est très cher sur les marchés des changes car il est en partie une sorte de deutsche mark caché. Le taux de change de la monnaie utilisée en Nouvelle-Calédonie dépend donc aussi de l’appréciation que les marchés financiers font de l’économie allemande, ce qui rend moins compétitifs et trop chers les productions calédoniennes et ce qui rend également la destination touristique très chère pour les étrangers.

Une sortie de la France de l’euro amènera une dépréciation du franc de l’ordre de 10 à 15% par rapport au dollar, et donc une dépréciation du franc Pacifique identique puisque le franc Pacifique conservera un lien fixe avec le franc retrouvé de la métropole. Cela aura pour effet:

- de relancer les exportations calédoniennes 

- et de rendre plus compétitive la destination touristique Nouvelle-Calédonie pour les touristes australiens et néo-zélandais par rapport aux autres destinations régionales que sont les Fidji et les micro-Etats de l'Océanie.

  1. Une France et une Nouvelle-Calédonie plus aimées et respectées dans le monde

La sortie de la France de l’UE sera un bouleversement géopolitique majeur. La France sortira de l’enfermement de la construction européenne et de l’OTAN pour se rouvrir sur le monde.

Nous aurons par conséquent de meilleures relations avec les pays d'Afrique et d'Asie (notamment la Chine) ainsi qu'avec l'ensemble régional océanien. Cela profitera à tout l’Outre-mer et en particulier à la Nouvelle-Calédonie !

                          François Asselineau, président de l’UPR, le 20 Mai 2019