10 RAISONS POUR LE FREXIT (2019)

10 RAISONS POUR LE FREXIT

 

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Le Frexit, c'est la libération de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'OTAN. En raison de son appartenance à l'Union européenne, à l'euro et à l'OTAN, la France est sous une tutelle juridique, monétaire et géopolitique qui lui empêche de mener une politique indépendante qui serve les intérêts du peuple français.

1. Créer des emplois et redonner du pouvoir d'achat

Les délocalisations sont permises par la totale liberté de mouvement des capitaux au sein de l’Union européenne ainsi qu’entre l’UE et les autres pays du monde. En rétablissant le contrôle des mouvements de capitaux, l’État français empêchera les entreprises françaises de licencier en France pour ouvrir des usines à l’étranger uniquement pour le profit. Il pourra empêcher le bradage de nos industries stratégiques à des intérêts étrangers (comme Alstom, Arjowiggins, la Manufacture d’armes de Saint-Étienne).

2. Rétablir la démocratie

Rendons aux représentants élus par les citoyens le pouvoir de légiférer librement.

Ce pouvoir leur a été confisqué par l’Union européenne : en effet, l’essentiel de notre législation consiste en de simples transpositions des directives européennes. La Commission européenne (qui n’est pas élue) détient le monopole de l’initiative législative, alors que le Parlement européen (élu au suffrage universel) ne peut proposer aucune loi.

Redonnons aux représentants du peuple le pouvoir de décider des politiques économiques.

3. Mener une politique écologique

Libéré de la tutelle européenne, nous développerons une politique ambitieuse de souveraineté alimentaire au niveau national fondée sur les méthodes modernes d’agriculture biologique et familiale.

Les articles 38 et 39 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) imposent une politique agricole intensive, ultra-mécanisée et productiviste, soumise entièrement aux lois du marché. Grâce au Frexit, nous serons au contraire libres de développer la permaculture à grande échelle et de réorienter notre production agricole selon un modèle écologique et respectueux de la nature.

4. Protéger la santé publique

Grâce au Frexit, nous pourrons établir nous-mêmes nos propres normes en toute indépendance en matière sanitaire, industrielle, agricole, et établir des contrôles stricts aux frontières pour les produits ne respectant pas nos exigences environnementales et sociales. Cette reprise de contrôle est impossible dans le cadre des traités européens.

Aujourd’hui, l’Union européenne a signé dans notre dos le CETA (traité de libre-échange avec le Canada), qui s’applique alors même qu’il n’a pas encore été ratifié, rendant nos propres normes sanitaires impuissantes face à des tribunaux d’arbitrage privés.

5. Sauver l'agriculture

Le bilan de la PAC depuis 30 ans, c’est : 40 % des paysans français qui ont un revenu inférieur au SMIC?; les prix des produits agricoles français qui ont baissé de 60 % (payés aux agriculteurs) en monnaie constante?; une baisse du revenu à l’hectare, qui a elle-même poussé à la course aux rendements et à l’agrandissement, avec une augmentation faramineuse de l’utilisation des engrais et de la pollution des eaux et des sols ; un agriculteur qui se suicide tous les deux jours.

6. Lutter contre l'évasion fiscale

Chaque année, 100 milliards d’euros échappent à l’impôt en France. Pourquoi ? Parce que l’article 63 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne interdit de restreindre la libre circulation des capitaux, au sein de l’Union, et entre l’Union et le reste du monde. Cette interdiction permet aux grandes entreprises de procéder librement aux délocalisations et de placer légalement leurs bénéfices dans des pays où la fiscalité est très basse (Irlande, Pays-Bas, Luxembourg), voire dans les paradis fiscaux.

7. Préserver nos services publics et acquis sociaux

Aujourd’hui, l’Union européenne impose la libéralisation de tous les services publics. Ce principe est inscrit dans les articles 106 et 107 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). C’est en raison de ces articles que nous assistons au démantèlement de nos services publics alors qu’ils sont l’héritage d’une tradition française qui remonte à plusieurs siècles. Le premier hôpital public, destiné aux plus pauvres, fut en effet fondé sous le règne de Louis IX, qui le finança lui-même sur sa cassette royale.

8. Se libérer des normes européennes

Au fil des ans, les normes européennes se sont accumulées, tuant les petits entrepreneurs, artisans, éleveurs, en les contraignant à des dépenses insoutenables. Il faut savoir en effet que ces normes, édictées par Bruxelles et pensées pour la mondialisation, s’appliquent à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, même à celles qui vendent la totalité de leurs produits ou de leurs services au niveau local ou national. Elles s’appliquent aussi aux territoires d’outre-mer, pour lesquels les normes en question sont autant de freins à l’activité de leurs entreprises.

9. Préserver la paix

Par le jeu des alliances, la France est aujourd’hui à deux doigts d’être entraînée dans des conflagrations majeures. Sous l’influence de l’OTAN, elle a participé activement à la destruction de la Libye et à la déstabilisation de la Syrie. Elle a soutenu des positions diplomatiques illégales au regard du droit international. Sous prétexte de « solidarité européenne », elle a attisée les braises en Ukraine et tolère les provocations militaires aux abords de la frontière russe. Enfin, au Moyen-Orient, elle noue des alliances avec des tyrannies belliqueuses (Arabie saoudite, Qatar) qui vont à rebours de ses valeurs et de ses amitiés historiques (Syrie, Iran).

10. Parce que la France ne peut pas changer l'Union européenne

Avez-vous remarqué ? Depuis quarante ans, tous les partis politiques français vous promettent de changer l’Europe à chaque élection : plus de social, plus de démocratie, plus de respect des nations, plus d’écologie, etc. Et, depuis quarante ans, ce changement ne s’est jamais produit. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il faut l’unanimité des 28 membres de l’Union européenne pour modifier les traités.

Or chaque pays a ses « lignes rouges » qui lui interdisent d’accepter le moindre compromis sur (en fonction des pays) : la fiscalité des entreprises, les quotas de pêche, les délocalisations, l’immigration, la protection militaire des États-Unis, l’agriculture, les normes sociales, etc.

Le récent échec essuyé par Bruno Le Maire au sujet de la taxe des GAFAM n’est que l’exemple le plus récent de l’impossibilité d’obtenir cette unanimité. C’est aussi l’exemple que la volonté et les intérêts de la France ne sont pas forcément partagés par les autres pays. Ajoutons que pour modifier cette règle de l’unanimité il faut… l’unanimité des pays membres?!

Quant à « désobéir aux traités » pour forcer les autres membres à accepter une politique qui nous arrange mais leur déplaît, c’est se comporter en dictateur et courir le risque de nous aliéner des pays qui resteront nos voisins et nos partenaires, avec ou sans Union européenne ! Sans compter qu’une telle attitude nous attirera immanquablement des sanctions financières qui altéreront notre crédit international et nous vaudra d’être mis au ban des nations.

Plutôt que de continuer à piétiner à 28, ou de fomenter des plans irresponsables, libérons-nous et agissons tout de suite ! Reprenons notre indépendance et avançons par nous-mêmes, sans attendre. Il devient en effet urgent de relever les défis considérables de notre époque (mondialisation, migrations de masse, bouleversements écologiques, etc.), en harmonie avec toutes les autres nations du monde.

François Asselineau, président de l’UPR ( Union Populaire républicaine)

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