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BILAN des ACCORDS

Bilan des Accords de Nouméa

 

Une  « Paix sociale » existe dans le « Vivre Ensemble » les uns à côté des autres, atténuant les revendications des uns et des autres.

L’identité du peuple autochtone Kanak a été reconnue (mais qu’en est-il des autres communautés, océaniennes, asiatiques, européennes) ? Un accès au pouvoir du peuple premier a eu lieu avec la provincialisation et le gouvernement collégial.

Un rééquilibrage a été effectué au profit du Nord, en particulier avec la construction de l’usine mais n’a-t-il pas entrainé un déséquilibrage au détriment du Sud ce qui, tout compte fait amène à penser qu’il est un échec.

L’opération « 400 cadres » n’a été qu’une semi-réussite. Si une certaine élite Kanak s’est constituée, beaucoup sont restés en dehors, s’excluant d’eux-mêmes par manque de volonté et de persévérance. Le marché du travail demeure insuffisant pour répondre à la demande.

 

Les compétences ont été transférées enclenchant le processus de décolonisation mais les moyens humains et financiers ne sont pas là pour les assumer. (Que fait –on sans les dotations de la France et les cadres métropolitains mis à disposition ?)

 

Mais le chemin demeure inachevé dans la mise en œuvre.

 

Le drapeau commun n’existe pas et la montée du drapeau « indépendantiste » à côté du drapeau de la république n’a pas satisfait à l’objectif contenu dans l’accord. Ce fût, pour un grand nombre de calédoniens, une mauvaise décision.

Les inégalités persistent (certains ont continué à s’enrichir et d’autres ont été laissés pour compte).

 

La Calédonie a fait exploser sa dépense publique depuis l’Accord de Nouméa puisqu’elle a plus que doublé. La dépense publique représente déjà 54% du produit intérieur brut. Comme rien n’a été fait d’extraordinairement structurel et profond sur le plan économique il va falloir, ce qui a commencé à être fait, à fermer les vannes des services publiques, dé-rembourser les soins, aller demander l’aumône dans les Banques  en France et bientôt en Chine, etc…

L’évidence est que la Calédonie vit au-dessus de ses moyens avec un gouvernement central, une assemblée délibérante, un sénat coutumier, un conseil économique et social, 3 provinces dont 2 subventionnées par une seule, une université, une compagnie aérienne domestique, une compagnie aérienne internationale, un monopole téléphonique, une caisse de retraite, un système d’assurance maladie et de protection sociale et un fonctionnement interdépendant des institutions les unes par rapport aux autres où l’on retrouve dans chacune les mêmes services, c’est un véritable mille -feuilles !

la violence ambiante, croissante, est là pour dire : "La guerre civile reste une alternative". A moins que ce ne soient les valeurs civiques et citoyennes qui n’aient pas réussi à être inculquées à une partie de la jeunesse pas suffisamment préparée aux enjeux de l’Accord.

30 000 électeurs ont perdu leur droit constitutionnel, "inaliénable" à savoir le droit de vote

Pour la délégation UPR NC

Michel Hanocque,

Délégué territorial UPR en Nouvelle-Calédonie

 

 

 

 

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