SOUVERAINETE ET AUTONOMIE

Souveraineté pour l’une

                   Autonomie pour l’autre

                            N’est-ce pas contradictoire ?

Vouloir le retour à la souveraineté nationale pour la Mère Patrie et refuser de l’accorder à la Nouvelle-Calédonie peut paraitre contradictoire.

En réalité ça  ne l’est  pas  car les données ne sont pas les mêmes.

Dans le cas de la France, son appartenance à l’Union européenne  ampute énormément son budget. L’Union Européenne est une institution non démocratique qui « pompe » financièrement la France de 9 milliards d’euros annuellement et bientôt 11 après la sortie du Royaume-Uni de l’U.E.

Dans le cas de la Nouvelle-Calédonie, son rattachement à la France rapporte 178 milliards de cfp annuels soit les 2/3 de son budget.

 L’intérêt général de la Nouvelle Calédonie, pays rattaché à la France dont l’apport de celle-ci  sur les plans humain, social, financier, culturel, stratégique et diplomatique, est réel et reconnu de tous, est de maintenir et de conforter la coopération actuelle pour que perdurent le progrès, la justice, l’ équilibre monétaire, l’éducation, les efforts sur l’amélioration de la santé et de la sécurité.

Quant à la récupération de la souveraineté de la France pour laquelle l’U.P.R. se bat depuis plus de dix ans, c’est aussi une réponse à long-terme pour l’intérêt général. En effet, l’appartenance à l’U.E. dont la politique est fixée par le dogme euro-atlantiste, conduit à ce que toutes les décisions importantes  prises par le gouvernement français soient contraires aux  intérêts vitaux  de la France :

  1. La destruction des services publics
  2. Le découpage des régions
  3. Le regroupement des communes 
  4. La réduction drastique du budget des armées
  5. L’ implication illégale dans les conflits du Moyen-Orient
  6. Notre contribution financière sans retour ni contrepartie à la Turquie (300 M € ),à la Pologne ( 300 M€ ) , entre autres par le truchement de l’U.E., alors que nous fermonsécoles, ,services médicaux, maternités, postes, etc…. par manque de budget.
  7. La politique agressive vis-à-vis de la Russie qui pénalise chantiers navals, agriculteurs, éleveurs bovins et porcins
  8. La signature du CETA et bientôt du TAFTA ainsi que le Traité de libre échange du Pacifique.
  9. Le vol pur et simple que la France a subi quant à son moyen de paiement électronique, la carte bleue, développée par la société Gemplus, aujourd’hui basée au Delaware.

 

Cette liste n’est pas exhaustive. Alstom, a été vendue, pour ne pas dire bradée, récemment. Il n’est pas nécessaire de voir loin pour imaginer le goulot d’étranglement par lequel nous allons passer lorsque les turbines de nos TGV ou de nos centrales thermo nucléairesvont tomber en pannes, vis-à-vis desquelles General Electric ne se sentira en aucune façon obligée.

 

Il faut aussi prendre conscience du démembrement d’E.D.F., de la S.N.C.F., de la vente bradée de notre réseau d’autoroutes, de nos aéroports, de la privatisation forcée d’Air France, de la cession scandaleuse de nos chantiers navals à l’Italie.

 

La récupération de notre souveraineté mettrait un coup d’arrêt franc et direct au dépeçage de notre pays organisé par une « clique mondialiste » de banquiers et de multinationales qui oeuvrent pour leur intérêt propre et non pas pour l’intérêt général.

 

 

Les bienfaits pour la Nouvelle-Calédonie d’une France sortie de l’Union européenne sont indéniables du fait de la meilleure santé financière qui en résultera. La France aura ainsi plus de disponibilités financières pour aider tous ses territoires ultra-marins dont la Nouvelle-Calédonie. Sur les 9 milliards d’euros récupérés l’UPR propose d’en utiliser au moins un pour les Outremers afin d’assurer la continuité territoriale. Par exemple, un billet annuel à 600 euros soit 72 000 cfp  entre la Calédonie et la France  est tout à fait envisageable. Et ceci ne  remettra pas  en cause les petits versements européens que reçoit la Calédonie puisque c’est l’argent de la France et des Français !

 

Il faut avoir conscience du fait que si la France sombre à cause de son appartenance à l’U.E., elle entrainera la Nouvelle-Calédonie dans sa chute. Ce n’est pas parce que nous sommes à 16 000kms que nous sommes protégés de ce qui se passe en France. La mondialisation vaut pour la Nouvelle-Calédonie aussi … !

 

En conclusion et pour faire court l’Union Européenne est une institution non démocratique qui ponctionne la Francede 9 milliards d’euros par an et bientôt 11. La France quant à elle apporte à la Calédonie 178 milliards de francs cfp par an et n’a jamais agi de manière non démocratique depuis les accords de Nouméa

 

Les avis divergents sur la souveraineté ne sont pas contradictoires. Une Nouvelle-Calédonie libre et autonome dans une souveraineté partagée avec une France libre et indépendante qui la protège de l’appétit des puissants et préserve l’art de vivre Calédonien et son fragile écosystème est notre vision des choses.

 

Pour la délégation UPR NC

Michel Hanocque

Délégué territorial UPR pour la Nouvelle-Calédonie