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Les ILLUSIONS ECONOMIQUES de l'U.E.

Les illusions économiques de l’U.E.

de Charles-Henri Gallois

 

«  Combattre le dogme par les faits « 

 

Chapitre par chapitre, Charles-Henri Gallois démonte à l’épreuve des faits, les slogans et idées forces assénées depuis des décennies par les médias.

Avant toute chose, il dénonce la confusion savamment entretenue entre l’Europe et l’Union européenne, utilisant la première pour qualifier la seconde. Or l’Europe et l’U.E. sont 2 choses différentes : la première désigne un continent, la seconde une institution regroupant un certain nombre d’Etats du continent européen.

 « L’Europe, c’est la paix ». La paix sur le continent européen n’est pas due à l’Union Européenne mais à l’armement de la dissuasion nucléaire obtenu par les USA en 45, l’URSS en 49, le Royaume-Uni en 52, la France en 60. C’est bien cette destruction mutuelle assurée qui fait  que les USA n’envahiront jamais la Russie, que l’Allemagne n’attaquera jamais le Royaume-Uni ni la France.

« Erasmus, c’est l’Europe ». Les échanges universitaires sous la bannière Erasmus existèrent avant l’U.E. et existeront après. Erasmus est avant tout une bourse payée, au passage, avec de l’argent français  pour des échanges qui ne se limitent pas aux seuls pays membres de l’U.E.

  • « C’est l’Europe qui paie ». Les subventions que versent l’Union Européenne, c’est l’argent de la France et des autres pays contributeurs nets que sont l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark et la Finlande. L’U.E. ne produit rien, elle ne fait que redistribuer, et pas la totalité, ce que lui ont versé les Etats membres et en particulier les contributeurs nets. Il ne faut pas dire merci l’U.E. mais merci la France, l’Allemagne, etc….La contribution nette de la France en 2019 a été de 11 milliards d’euros, elle devrait passer à 13 milliards en 2020 du fait de la sortie du Royaume-Uni. Cela représente 193 euros par an et par Français, 788 euros par foyer fiscal payant l’impôt sur le revenu !

  • L’U.E., c’est plus de justice sociale et fiscale ». Autre illusion, l’U.E. n’est que le règne de la concurrence sociale et fiscale loin d’apporter l’harmonisation économique, sociale et fiscale annoncée. Pour le SMIC, en 2018, il y avait un écart de 1 à 8 entre le Luxembourg à 2000 euros bruts par mois et la Bulgarie à 261 euros. On comprend aisément pourquoi de plus en plus d’usines sont délocalisées vers les pays de l’Est ; au niveau des cotisations sociales il y a un rapport de 1 à 3 entre la France à 45 % et Malte à 15 % ; il en est de même au niveau de l’imposition que ce soit la TVA, l’impôt sur le revenu des particuliers ou sur des sociétés où le rapport peut être de 1 à 5. 

  • « Faire l’Europe, c’est faire le poids » face à la Chine et aux USA. En réalité du fait de droits de douane relativement bas (2,4 %) à l’entrée dans l’Union Européenne, on est envahi de produits chinois et autres… Les pays qui marchent dans la mondialisation se protègent davantage (la Chine a des droits de douane à 14%, l’Inde à 33%).  En ouvrant complétement les barrières douanières, cela pousse les entreprises à aller produire ailleurs et à importer sa production, ce qui est au passage un non-sens écologique.

  • - « La France serait trop petite hors de l’U.E. « Comment font les 165 autres pays du monde pour vivre et survivre hors de l’U.E. ? Comment La France, 5ème puissance économique et militaire mondiale, ne pourrait-elle pas vivre et survivre sans s’allier avec les 26 pays aux alentours ? Tout ce qui a fait et fait la grandeur et la richesse de la France, nous le devons à la France et aux Français et en aucun cas à l’U.E. !

  • « L’euro est source de croissance ». Autre illusion, malheureusement la zone « euro » est l’une des zones de croissance les plus faibles du monde (13 points de moins que les USA). Au sein de l’U.E. la croissance des 9 pays qui n’ont pas adopté l’euro a été supérieure de 16 pts à celle des pays qui l’ont adopté. Non seulement l’euro n’a pas amené plus de croissance mais a été globalement un boulet pour la zone euro et pour la France en particulier. Avec une monnaie trop forte les produits deviennent plus chers à l’exportation et par conséquent moins vendus, a contrario il coûte moins cher d’importer des produits fabriqués à l’étranger. En important plus et en exportant moins, on creuse le déficit de la balance commerciale. Or un déficit commercial n’est pas neutre, c’est un appauvrissement de la population. L’autre problème posé par cette monnaie unique est le taux de parité fixe entre les pays membres de la zone. C’est l’un des principaux talons d’Achille de cette devise car une monnaie doit être adaptée aux structures économiques d’un pays. L’euro a été surévalué de 4 à 8 % par rapport au franc et sous-évalué de 19% par rapport au mark d’où un différentiel de compétitivité entre les 2 pays de 25%. C’est un suicide économique pour la France et ne parlons pas de la Grèce et du Portugal. L’euro ne peut pas fonctionner sur le long terme dans ces conditions, il est voué à l’explosion comme toutes les monnaies plurinationales de l’histoire.
  • « L’Euro, c’est très pratique » : « Je peux aller en Allemagne, en Grèce, au Portugal ou en Espagne sans changer de monnaie ». Cet avantage très relatif ne concerne qu’une minorité de Français d’autant qu’à l’époque des cartes de crédit, utilisables partout dans le monde, cet argument est d’une insignifiance totale comparée à l’euthanasie de l’économie, de l’industrie, de l’agriculture et des millions de chômeurs induits!
  • « L’Euro, ce sera plus d’emplois » Martine Aubry en 92 lors de la campagne électorale pour l’adoption du traité de Maastricht. Comme pour la croissance, la réalité des faits contredisent totalement les promesses du dogme. Quand on voit l’explosion du chômage durable en zone euro, il serait intéressant qu’on nous explique en quoi l’euro nous a protégés. En 2018, le taux de chômage des pays de l’U.E. hors zone euro était de 4,1 %, il était de 8,2 % en zone euro. A noter les taux très faibles des pays hors U.E. et hors euro (3,9 en Norvège, 2,8 en Islande, 2,1 en Suisse)
  • « L’euro permettra une gestion saine des finances publiques ». L’obligation d’emprunter sur les marchés financiers ordonnée par le traité de Maastricht était censée conduire l’Etat à être plus sérieux. Or la dette a augmenté massivement du fait des intérêts versés aux banques commerciales mais aussi de la baisse de croissance et du chômage de masse alors qu’en période de récession l’Etat doit dépenser davantage pour relancer la croissance. Le pouvoir d’achat des Français asphyxié, les finances publiques ont été asséchées. On est loin d’une saine gestion.

  • « Sortir de l’euro, une catastrophe » :

cela fera exploser la dette, car si le nouveau franc est déprécié de 20% par rapport à l’euro, la dette augmentera de 20 %. Cet argument est fallacieux et mensonger compte tenu du principe de droit international qui s’appelle la « lex monetae ».

Un Etat souverain choisit la devise qu’il va utiliser et il remboursera sa dette dans cette monnaie. Pour ce qui est de la dette publique française, 97% de celle-ci est en droit français. La dépréciation du nouveau franc ne s’appliquerait donc que sur 3% de la dette ; avec une dépréciation de 20% la dette n’augmenterait que de 0,6% !!!

Cela fera exploser le prix de l’essence, autre mensonge répété à l’envi car compte tenu de la composition du prix à la pompe (60% de taxes, 27% de pétrole brut, 8% de distribution, 5% de raffinage) la dépréciation ne s’appliquerait que sur 27% seulement ce qui ferait une augmentation du prix à la pompe modique de 5%, soit environ 8 centimes. Cette faible hausse pourrait même être neutre pour les consommateurs si l’on baisse les taxes sur les produits pétroliers.

Cela ruinera le pouvoir d’achat, n’amènera pas de gain de compétitivité, etc….

« Une France libérée de l’U.E. et de l’euro par le Frexit »

C’est une France qui relocalisera la production et les emplois, qui améliorera ses services publics, qui négociera ses accords commerciaux et ses coopérations internationales en fonction de ses seuls intérêts, etc….

 

Synthèse réalisée par Michel Hanocque (Février 2020)