CREPUSCULE

 

Crépuscule de Juan Branco

 

 

Juan Branco est ce jeune homme de 29 ans qui milite pour les grandes causes en étant avocat de Julian Assange ou encore Maxime Nicolle, un des leaders des Gilets Jaunes.

Écrit dans l’urgence, fin 2018, « en réponse à la guerre de communication orchestrée par le pouvoir contre le mouvement des gilets jaunes« , le livre se présente comme un pamphlet politique, dans la plus pure tradition française, nourri par une solide investigation. On y découvre notamment comment Bernard Arnault et Xavier Niel, aide?s de Mimi Marchand, ont, en coulisse, « fait » Macron.

Diffusé initialement sur Internet dans un état original, maintes fois repris et télécharger des dizaines de milliers de fois, il est disponible aujourd’hui en librairie, après bien des péripéties aussi bien politiques que littéraires.

Le livre ne laisse pas indifférent, refuse? après moultes hésitations par plusieurs maisons d’édition de renom et enfin publie? par un duo d’éditeurs et porte? par Denis Robert, Crépuscule brise l’omerta et arrive en urgence et par force.

Si le livre de Branco peut faire peur, c’est qu’il pronostique, après le crépuscule, une chute que l’ouvrage laisse douloureusement entrevoir.

Quelques critiques capturées sur le site Amazon


Petits arrangements entre amis: les signes d'une démocratie malade.

Dans son livre « crépuscule », il balance pas mal de choses qu’il connaît sur les dessous de l’élection Macron que l’on commence à connaître si on a vu et/ou lu Branco ou Pinçon-Charlot.
L’auteur nous décrit comment Michèle Marchand, ex-dealeuse et taularde, par l’entremise de Xavier Niels a mis en scène la vie du couple Macron grâce à un très grand nombre de couvertures de journaux ou hebdomadaires juste avant l’élection. L’idée était de faire de ce proche de Hollande, qui comme on s’en souvient, s’occupera pendant la moitié du mandat de ce dernier des questions économiques qui fera passer le très contestable « CICE », qui est aussi à l’origine des lois El Khomri et qui a donné son nom à une loi, « loi Macron », encore appelé « cars Macron », en obtenant la dérégulation du transport de cars, étant vécu par certains (journalistes et économistes de droite) comme un modèle du libéralisme triomphant qui allait créer des milliers d’emplois et résorber le chômage de masse. On suggérait par-là que c’était l’exemple à suivre pour tous les secteurs en France. Sauf que voilà, après quelques années les chiffres sont tombés. Là où on nous promettait en 2015, plus de 22 000 emplois, il n’en a créé que 2 400 et les bus ne sont toujours pas rentables puisque à moitié vide. C’est bien cette politique que notre président voudrait voir appliquer à toute l’économie française en donnant au secteur privé ce que l’état fait actuellement et en dérégulant les lois sur le travail pour faire baisser les prix sur le dos des salariés qui voient déjà pour certains ou qui verront pour les autres leurs conditions de travail se détériorer.


Bref, on pourrait longuement parler de la casse sociale et économique que Macron a commencé à faire alors  qu’il n’en ai même pas à la moitié de son mandat. D’autres choses palpitantes sont en préparation. Il est bien décidé à faire ce que Sarkozy et Hollande avaient commencé à faire mais qu’ils n’auront fait qu’à moitié, à savoir, casser le code du travail en paupérisant les moins ou les mal diplômés. Paraît-il que l’austérité est le seul choix face à la mondialisation et à la concurrence de nos voisins européens. Sauf que beaucoup d’économistes disent le contraire et que beaucoup pensent que faire de l’austérité dans le contexte actuel est mortifère. On ne parle même pas des futures réformes des allocations chômage ou des retraites. Bref, là où la France avait réussi à contenir son taux de pauvreté à un niveau inférieur à la plupart de ses voisins, Macron va s’aligner sur ces mêmes pays et sa politique aura comme résultats l’augmentation des inégalités et un taux beaucoup plus élevé de paupérisation. Bienvenue dans le monde néo-libéral de nos politiciens qui vont finir de balayer en un temps record les acquis sociaux obtenus depuis près d’un siècle.

Pour en revenir à nos moutons, ou devrais-je dire à Macron, le but de ces fausses paparazzades étalées dans des « torchons people » et hebdomadaires plus sérieux, était de donner de la crédibilité à un candidat qui n’avait jamais été élu (contrairement à Sarko ou Hollande) et d’en faire un candidat tout à fait légitime à l’allure de gendre idéal. Le problème est donc que cet homme est un produit marketing propulsé par des amis milliardaires, M. Niels en priorité, que Macron connaissait de longue date. Il est d’autant plus problématique que ce même M. Niels est aussi le gendre de Bernard Arnault, première fortune de France et qui n’hésite pas à s’expatrier pour payer moins d’impôts. Juan Branco nous rappelle ces faits pour nous rappeler qu’il peut y avoir conflits d’intérêts mais aussi pour insister sur le fait que nos médias sont, du coup, susceptibles de ne pas être indépendants puisque que 90% de nos médias majeurs appartiennent à une poignée de milliardaires qui peuvent s’arranger pour donner les orientations de la ligne éditoriale, censurer certains articles, nommer les journalistes qu’ils veulent à la tête de leurs journaux et par là-même accélérer ou détruire des carrières. Est-ce vrai ? Ce ne serait pas impossible. Après tout, ils ne feraient que reproduire ce que Rupert Murdoch a fait avec les médias dans le monde anglo-saxon. Branco admet tout de même que certains journalistes font bien leur travail même au sein de ces grands médias mais que ce n’est malheureusement pas le cas de la majorité. Je le trouve personnellement un peu dur avec Lucet et Plenel que l’on ne peut pas vraiment critiquer vu les attaques auxquelles ils doivent faire face et surtout Plenel qui a été perquisitionné pour lui extorquer ses sources sur l’affaire Benalla, ce qui devrait tous nous alerter sur le tournant dangereusement autoritaire que prend ce gouvernement.

Bref, après une première partie nous décrivant les connivences entre milliardaires, journalistes et politiques, la deuxième partie nous décrit comment sont désignés et d’où sont issus les gens qui nous gouvernent et donc qui auront un impact direct sur nos vies quotidiennes.
Il prend comme exemple, Gabriel Attal, le plus jeune membre d’un gouvernement de la Vème République qui a été propulsé à un des postes les plus importants de la République en ayant fait que des stages pour des ministres socialistes. Si Branco s’attarde sur Attal, c’est qu’il l’a connu puisqu’ils ont le même âge et ont été dans la même école (l’école Alsacienne) dans les beaux quartiers de Paris. Il le décrit en tout cas comme un élève pas particulièrement brillant qui doit plus son succès à son réseau qu’à ses convictions politiques (il serait un arriviste près à retourner sa veste pour réussir). Il enchaîne avec les proches de Macron : Griveaux, Emelien, Séjourné…Etc.
Ce second chapitre vise surtout à dénoncer ces petites élites qui nous gouvernent et qui sont issus du même milieu social, qui sortent des mêmes écoles, qui gagnent très bien leur vie et qui ont pris le parti de s’acoquiner avec des gens ou réseaux d’influences pour s’enrichir et monter dans l’échelle sociale sans se préoccuper de la première mission pour laquelle ils ont été élue, c’est-à-dire, avoir une vision d’avenir à long terme pour la France afin de la faire prospérer et d’assurer le bien-être du plus grand nombre.

Je ne suis personnellement pas complotiste mais plutôt curieux, ce qui n’est pas une mince affaire quand on voit les forces à l’œuvre d’un côté comme de l’autre. Il suffit de voir comment nos médias ont traité la crise des Gilets jaunes pour s’en rendre compte. Ils ont attendu un mois et demi avant de parler des violences policières, le gouvernement à jouer le pourrissement pour décrédibiliser le mouvement ; les journalistes, encore le week-end dernier, ne nous parlaient que de ce kiosque à journaux qui a cramé alors que la disparition des kiosquiers depuis plusieurs années n’émeut habituellement personne. Pourquoi alors, si ce n’est pour dénoncer ce mouvement avant tout social ? Les journalistes auraient-ils peur des mouvements insurrectionnels ? Ont-ils peurs de disparaître ? Sont-ils en rébellion contre les gilets jaunes qui ont frappés, pour une minorité, certains de leurs confrères ? Font-ils parti de ces gens qui font partie de ces élites et qui n’ont pas envie que les choses changent ? Bref, il est clair en tout cas que la thèse de Branco tient la route, surtout quand on voit certains éditorialistes ou journalistes qui ne se cachent même plus pour défendre Macron et sa politique. Quelques noms au hasard : Pascal Praud (cnews), Brunet (bfmtv/Rmc), Barbier, dit « M. Echarpe rouge » (bfmtv), Patrick Cohen (France 5, europe 1). Bref, tout ce beau monde n’incitera pas le citoyen lambda à croire en l’indépendance des journalistes et c’est bien dommage.

Pour conclure, je suis toujours assez fasciné mais à la fois intrigué par les personnages comme Juan Branco qui sortent des mêmes écoles que les élites qui nous dirigent et qui auraient pu faire carrière en politique comme ses anciens camarades et pantoufler dans un ministère à attendre sagement la retraite qui leur assure une rente à vie pour une durée de travail très courte mais qui finalement décident d’aller à contre-courant et de dénoncer le système dont ils sont issus.
Néanmoins, même si la façon dont on forme nos élites est très française et pose des problèmes de représentativités indéniables, le problème n’est-il pas aussi européen voire mondiale. Quand on voit M. Barroso, ex-président de la commission européenne, partir travailler chez « Goldman Sachs », on peut se poser des questions. La financiarisation de l’économie n’est-elle pas non plus le problème ? L’Europe libérale qui pousse à toujours plus d’austérité n’est-elle pas un problème avec sa fameuse règle des 3% ? Les paradis fiscaux au sein même de l’Union ne sont-ils pas un problème ? Voilà des questions qui font débat et qui méritent d’être posées. Par contre, il y a des problèmes franco-français. Pourquoi avoir privatisé ADP ? Ne devrions-nous pas changer de République avec plus de représentativité pour éviter l’entre-soi ? Si règles des 3%, pourquoi les très riches ne participent pas à l’effort ?
Pour être un peu critique, on peut se poser la question de savoir si des gens issus de classes plus défavorisées seraient moins cyniques et arrivistes que ces bourgeois qui intègrent l’hémicycle. Après tout, la cupidité n’a ni sexe, ni couleur de peau, ni origine sociale.
En tout cas, bravo Juan pour le ou les combats que vous menez en espérant que vous vous engagerez un jour ou l’autre en politique. Le monde a besoin de gens comme vous et pas de ces guignols en carton-pâte qui sont actuellement au gouvernement. On vous soutient.    (Signé Gringo)

Le pouvoir présidentiel

Le pouvoir présidentiel entre en son crépuscule. Avec un temps de retard paraissent les épîtres décryptant les rouages d’une ascension présentée en son temps comme miraculeuse, celle d’un jeune homme aux tempes blondes et aux yeux de ciel qui, par la seule grâce du talent et de l’audace, conquît tout un pays.

L’innocent récit de cette immaculée conception, repris en boucle et de façon unanime par une presse aux abois se fêle avec la douceur des commencements. Comme en toute entreprise mal fondée – et l’épopée macroniste, comme nous le verrons, le fut particulièrement – les teintes de souffre recouvrent à vitesse brûlante les éclats de gloire que l’on avait cru définitivement tracés. Le contre-jour du pouvoir, fait de coulisses et compromissions, corruptions et inféodations, de destins mobilisés pour arracher la France à ses destinées, apparaît pas à pas.
Et ce contre-jour a une couleur bien particulière : celle du sang.

Ce sang n’est point seulement celui des affairistes et des corrupteurs habituels, ces courtisans que charrient tous les pouvoirs.
Il macule l’ombre d’Emmanuel Macron d’une substance plus particulière, faite de délinquants et intrigants que l’on pensait relégués en nos bas-fonds et arrière-plans.

L’affaire va plus vite qu’espérer, les révélations se succèdent, et voilà que le pari qui consistait à prendre le pouvoir assez vite pour que les machines de propagande d’État sussent recouvrir à temps les laideurs de la démarche, s’apprête à être perdu. Les tempes juvéniles de l’intrigant semblent perler. Il est temps pour nous de l’achever.

Le mycélium oligarchique décortiqué par Branco dans cette enquête, c'est celui de la « Macronie » faite cas d'école pour une leçon en immersion au coeur de la corruption généralisée – façon Billentête*. D'ailleurs, les écoles, c'est bien souvent là que commence le « réseautage » élitiste propre à l'entre-soi ; pas n'importe quelle école évidemment. Et dès le plus jeune âge autant que faire se peut. Mais je m'avance en commençant par la fin ; celle-ci n'a vocation qu'à contextualiser et appuyer la démonstration première de ramifications collusoires quasi-institutionnalisées.
Sur quelques années, bien avant 2017 et sa campagne clownesque, Juan BRANCO remonte le fil des relations tissées par les Macrons (Manu et Gigi) avec l'oligarchie du Petit Paris notamment. Gigi, professant dans un classieux établissement privé – Manu, flirtant entre argent privé et argent public, les deux socialisants et capitalisant sans fin à dessein.
Du prophétique Xavier NIEL et endogames Lagardère, Arnaud, Dassault… entourés de leur harem de journalistes – vassalisés par l'ambition, la précarité, ou les deux – sans bien sûr oublier « Mimi » ; Séduisant la branche politicienne – Jouyet et Attali notamment – et fidélisant un vivier de jeunes conquérants comme Emelien, Attal, Chaker ou encore l'inénarrable Benalla (pour ne citer qu'eux) … C'est toute l'olympe Jupitérienne qui prend forme, se structure et étend ses galléries obscures sous nos yeux.
Cet ouvrage est – évidemment ! – d'utilité publique. Si son apport conceptuel, théorique, sur les déterminations sociologiques qui engendrent un esprit de classe tel que dépeint est quasi-inexistant ; tout le poids de l'argumentaire prend consistance dans l'exposé de la « praxis », dans cette avalanche articulée de noms et de faits.

Si la vérité est la nourriture de l'esprit, cet ouvrage est un festin ! Merci au courageux Juan Branco pour cette enquête circonstanciée. Elle justifie à elle seule l'insurrection que nous connaissons aujourd'hui. Notre démocratie vacille, justement parce qu'elle n'en est pas une. Pour s'en convaincre, chaque citoyenne, chaque citoyen devrait lire ce livre. En ce début de printemps, nous verrions immédiatement refleurir les gilets jaunes sur les tableaux de bord, sur les ronds-points et à proximité des lieux de pouvoir. Ces crapules qui nous manipulent vivent leur crépuscule après avoir mis le feu à l'économie, à la société et au climat. Les bandes réfléchissantes qui leur font face sont discréditées et criminalisées sciemment par ces titans. Alors Macron démission ? Trois fois oui ! Mais n'oublions pas que ce n'est qu'une première étape. Ce n'est pas le président qu'il faut changer mais le système. Notre devise et nos enfants nous remercieront.  ( signé VKB)

Comment nos élites pillent la France et nous coutent vraiment un pognon de dingue

Juan Branco, qui par son cursus, a pu intégrer la caste, détricote les liens étroits (euphémisme) entre business, politiciens et haute fonction publique. Une mise en perspective du parcours de Jupiter.

                                                                                                                              (signé Cymess)

Un témoignage capital !


Le témoignage qu'il nous livre est absolument capital . Les ouvrages de Pinson Charlot, de Mauduit ou d'autres nous apportaient déjà de nombreux éléments pour comprendre comment ce monde de l'entre-soi s'entend pour piller les ressources de notre pays à leur seul profit.
Mais en lisant le livre de Branco, la boucle est bouclée. On a l'impression après l'avoir lu de posséder une bonne partie des pièces du puzzle. On comprend comment tout ce petit monde, qui ne manque pas de complicités intéressées, a tout verrouillé : les médias, les administrations, les instituts de sondage et une bonne partie des grandes entreprises, que cela leur permet de porter au pouvoir LEUR candidat tout en conservant l'illusion d'un choix démocratique. Tout est glaçant et écœurant jusqu'à la nausée.
On ne peut que féliciter et remercier l'auteur d'avoir eu le courage d'écrire sur ce monde qu'il connaît bien et dont il a saisi toutes les compromissions.
Denis Robert, en acceptant de préfacer l'ouvrage ne s'y est pas trompé.  (signé Sarasate)