LETTRE D'INFORMATION N° 7

Lettre d’Information N°7 de l’UPR NC – 15 février 2018

L’endettement dépasse la limite que s’est fixée le gouvernement, dit le projet de budget 2018 présenté mercredi. L’exécutif emploie un ton - franchement inquiétant - encore jamais entendu sur ce sujet.

La pente de la courbe ne laissait que peu de place au doute. Le taux d’endettement de la Nouvelle-Calédonie allait très prochainement franchir le seuil de prudence que se fixe le gouvernement, c’était l’un des enseignements des comptes définitifs de l’année 2016, publiés en juin. C’est désormais chose faite. Dans son projet de budget primitif 2018, présenté mercredi, le gouvernement fait état d’un taux d’endettement de 93 %. Le montant de la dette représente donc 93 % des recettes annuelles de la collectivité, soit trois points au-dessus du seuil de prudence qu’elle s’est fixée.

En juin, le directeur de l’Institut d’émission d’outre-mer à Nouméa, Jean-David Naudet, avait pointé du doigt « le rythme insoutenable » auquel croît la dette calédonienne. Face aux 74 % d’alors, le banquier central parlait toutefois de « niveau soutenable ». Le gouvernement estimait pour sa part que « les comptes de la Nouvelle-Calédonie [étaient] désormais assainis » grâce aux importantes économies effectuées. Il emploie à présent des expressions franchement inquiétantes.

On se rapproche des « limites soutenables »

Dans un rapport distribué au Congrès en décembre, l’exécutif affirme que « les garanties accordées au cours de l’année 2017 pour le renouvellement des flottes […] d’Aircalin et d’Aircal pèsent lourdement sur le ratio d’endettement consolidé », qui comprend la dette et les engagements financiers de la Nouvelle-Calédonie. Ce ratio « passe (hors logements sociaux) de 114 % en 2016 à 147 % fin 2017 selon les estimations provisoires, se rapprochant dangereusement des limites soutenables et obérant la capacité d’endettement propre de la collectivité ». Les mots vont encore plus loin. Dans ses projections sur le budget 2018, même en réduisant les subventions et les participations à 12 milliards de francs (-10,7 % en un an), la chute des recettes rendrait la section de fonctionnement déficitaire, ce que les règles comptables interdisent. « La collectivité serait donc dans l’incapacité d’honorer le paiement du principal de sa dette », soit 2,5 milliards par an, « à moins qu’elle ne trouve pour la période des ressources extérieures ». Côté investissement, le rapport du gouvernement estime que « le recours quasi-systématique à l’emprunt ne pourrait être envisagé comme solution durable sans […] un risque réel d’insolvabilité ».

Pas un « ratio couperet »

L’Agence française de développement (AFD) « partage totalement les constats » du gouvernement. Pour autant, le principal créancier des collectivités locales ne sonne pas le tocsin. « Il n’existe pas un ratio couperet qui modifierait à lui seul les conditions d’octroi d’un crédit à une collectivité », explique Philippe Renault, directeur de l’AFD à Nouméa. L’analyse financière « repose sur la combinaison de plusieurs indicateurs : capacité à dégager de l’épargne, performance du pilotage, évolution des dépenses, capacité à recouvrer les recettes, trajectoire financière anticipée, etc. »

Cette analyse sera réactualisée « très prochainement » sur la base des chiffres du budget 2018. « La Nouvelle-Calédonie est parfaitement consciente du risque d’un recours trop important à l’emprunt, note d’ores et déjà Philippe Renault. Elle affiche sa volonté de plafonner ses emprunts nouveaux, ce qui marque une certaine inflexion. »

Croissance en panne, rigueur et dette : le cercle vicieux

Après plusieurs années de ralentissement de l’activité économique, les recettes fiscales ont chuté. Gouvernement, provinces et communes ont recouru à l’emprunt pour boucler les budgets et ont procédé à d’importantes réductions des dépenses qui ont accentué les difficultés économiques initiales. Sortir de cette spirale n’est pas simple.

Fin d'un cycle de grands chantiers et dégonflement des cours du nickel : les deux ingrédients principaux du ralentissement économique de la décennie 2010 sont bien connus. Leurs conséquences sur les finances publiques, quant à elles, se dévoilent chaque année sous un jour plus inquiétant. Les recettes fiscales ont d'abord stagné. Le recours soutenu à l'emprunt a permis de financer les investissements. Puis, dans la période récente, les recettes ont chuté.

Les trois provinces et le gouvernement sont désormais engagés dans des plans de réduction des dépenses afin de calmer leur tendance « naturelle » à l'augmentation (progression des salaires, inflation…). Problème : la réduction des dépenses publiques a un effet néfaste sur l'activité économique. Moins de subventions, moins de marchés publics, c'est moins de croissance et d'emploi. Et moins de recettes fiscales.

Dans une logique keynésienne, la période de ralentissement économique est donc le moment où les collectivités doivent dépenser pour enrayer le cercle vicieux, ce qui suppose généralement un recours accru à l’emprunt. Nouveau problème : ce levier a déjà été largement utilisé par les gouvernements. En quatre ans, le taux d’endettement est passé d’un niveau faible (35 %) à un niveau supérieur au seuil de prudence, ce qui limite largement les marges de manœuvre. Pour 2018, le budget de la Nouvelle-Calédonie devrait de nouveau être placé sous le signe de la rigueur. Les élus du Congrès se pencheront sur le projet de budget primitif le 23 janvier.

36 milliards de francs, le montant de la dette du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

 « Déjà trop élevé »

« Le niveau d’endettement n’a rien à voir avec celui des grands pays industrialisés, mais les missions ne sont pas les mêmes. Ici le crédit doit financer l’investissement et pas le fonctionnement. De ce point de vue là, l’endettement est déjà trop élevé », disait Mathieu Bunel, maître de conférences en économie à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, le 4 décembre, dans nos colonnes.

Le recours à l’emprunt diminue largement

Quel que soit le scénario concernant les ressources exceptionnelles, le rapport préalable au débat d’orientation budgétaire prévoyait d’emprunter 3,65 milliards de francs supplémentaires au cours de l’exercice 2018. C’est moins qu’en 2017 (4,7 milliards) et beaucoup moins qu’en 2016 (6,6 milliards).

Provinces et communes faiblement endettées

Dans les autres collectivités, les marges de manœuvre sont un peu moins étroites.

À la clôture de l’exercice 2016, la dette cumulée des trois provinces représentait 30 milliards de francs et le taux d’endettement s’élevait à 32,9 %, un niveau très raisonnable. Au cours de l’année, les provinces Sud et Îles ont procédé à un désendettement. Au Nord, la dette a fortement augmenté mais reste limitée.

Quant aux communes, leur taux d’endettement cumulé était de 54 % en fin d’année 2015, pour un emprunt total de 27 milliards de francs. (Source LNC du 8/01/2018)

 

En ouverture des débats, le président Germain avait rappelé les tensions qui contraignent l’ensemble des dépenses. « Il nous faut acter que la croissance dont nous avons profité ces dernières années […] est maintenant révolue. » Les recettes fiscales ont accusé « un recul sans précédent » en 2017, une chute qui n’avait pas été anticipée.

Encouragé par « les prévisions de retour de la croissance, tirée par la hausse des cours du nickel » Nicolas Metzdorf, membre du gouvernement chargé du Budget, table sur un rebond de 3,7 % des recettes fiscales à répartir. L’exécutif compte toutefois jouer la « prudence » au niveau des dépenses. Les trois priorités : « maintenir les équilibres », « poursuivre les efforts d’économie » et « maintenir l’investissement ».

Dans le budget de répartition, la dotation globale aux communes et aux provinces en fait les frais. D’un montant de 111 milliards de francs, elle a perdu près de 4 milliards par rapport au budget primitif voté il y a un an, soit une diminution de 3 %. Le budget de reversement, quant à lui, bénéficie largement de la hausse des taxes sur l’alcool et sur le tabac. Il gagne « 6,5 milliards de francs », a annoncé Nicolas Metzdorf.

Enfin, le budget propre de la Nouvelle-Calédonie bénéficie de la bouffée d’oxygène apportée par les 4 milliards de francs prélevés dans les caisses de l’OPT. Il prévoit une légère augmentation des dépenses de fonctionnement (37,9 milliards, +1,2 % par rapport au bilan provisoire 2017), toujours nettement en deçà du niveau de 2016, et un recul des investissements (9,9 milliards, soit -9 %).

Les budgets annexes de répartition et de reversement ont été adoptés à l’unanimité.

Le budget propre a été voté par la plateforme (Calédonie ensemble, Républicains, MPC, Tous calédoniens) et par l’Uni. L’UC s’est abstenue et les Républicains calédoniens ont voté contre.

Les Républicains calédoniens reprochent au budget 2018 de trouver ses équilibres grâce aux milliards prélevés dans les réserves des établissements publics. Le groupe de Sonia Backès a pris les devants pour dire tout le mal qu’il pense de ce budget qui, selon lui, ne fait que poser des pansements sans s’attaquer aux problèmes de la baisse des recettes fiscales consécutives à la morosité économique.

« Nous tirons le signal d’alarme depuis trois ans à propos des décisions économiques prises par la majorité en place. Les recettes fiscales ne cessent de diminuer. Pour y pallier, le gouvernement va ponctionner 4 milliards dans les réserves de l’OPT, 350 millions dans celles du Port autonome. Mais ensuite ? En 2019 ? Nous avons fait il y a plus d’un an des propositions pour relancer la confiance des entreprises. Nous n’avons pas été entendus. L’économie se dégrade et le taux d’endettement de la Calédonie a doublé en quatre ans, on frise le surendettement alors même que les établissements publics se font piller. »

Philippe Blaise estime quant à lui que la majorité aux affaires fait du pilotage à vue. « Le niveau du budget propre de la Nouvelle-Calédonie nous ramène dix ans en arrière. Six milliards de recettes ont été perdus en 2017 et ça pourrait continuer. La seule parade trouvée, à savoir le pillage des réserves des établissements publics, est une solution de court terme pour les budgets publics. Elle ampute durablement la capacité à investir de ces établissements. L’OPT a été privé de 7 milliards en trois ans, ce qui va pénaliser la mise en place de la fibre optique et sa stratégie de baisse tarifaire, sans parler de la mise en place de la Banque postale qui nécessite précisément la détention de fonds propres. »

Quant à la ponction de 350 millions dans les réserves du Port autonome, les Républicains calédoniens l’estiment particulièrement mal venue « au moment où l’afflux confirmé de croisiéristes nécessiterait de nouveaux investissements. »

Et ils s’inquiètent de ce que le régime des retraites complémentaires des Calédoniens puisse être « la prochaine cible » du gouvernement. Philippe Blaise considère que cette pratique « crée un malaise au sein des différents partis membres de la plateforme. Gaël Yanno du MPC, président de l’OPT, s’est abstenu lors du conseil d’administration qui a voté le reversement de 4 milliards au budget public, tout comme plusieurs membres de ce conseil appartenant au Rassemblement-LR. » Le seul vrai remède selon le groupe de Sonia Backès, « c’est l’instauration d’une politique de relance économique qui encourage le secteur privé à investir et à ne pas rester dans une posture d’attentisme. »  (Source : LNC du 11/01/2018)

 

A Londres, Fabio Schvartsman a posé une équation claire. D’après le Financial Times, Vale mettra sous cloche l’usine du Sud au second semestre 2018 si la compagnie n’a pas trouvé un partenaire acquéreur d’une participation de 20 à 40 %.

Fabio Schvartsman n’a jamais été aussi précis. Sa compagnie, Vale, mettra à l’arrêt le complexe industriel calédonien au second semestre 2018, si le géant brésilien n’a pas trouvé un partenaire stratégique prêt à acquérir une participation de 20 à 40 %, rapporte le Financial Times dans son édition de vendredi. L’équation est désormais sur la table. Une association ficelée en juin au plus tard, ou la mise sous cloche.

La direction n’a pas caché ces derniers mois son intention de faire entrer un investisseur dans l’aventure. Et pour cause. Le financement d’un programme capital pour Vale NC doit être assuré : le projet Lucy, un procédé innovant qui permet de stocker des résidus secs. Son coût n’est pas négligeable, 500 millions de dollars US. « “Nous pourrions faire face à cet investissement ou à tout autre investissement. Ce n’est pas le problème", a déclaré Fabio Schvartsman, en écartant l’idée de souscrire un emprunt auprès du gouvernement français. “On ne peut pas continuer à investir et perdre de l’argent en Nouvelle-Calédonie pour toujours" », selon le quotidien économique britannique.

Le déblocage d’un budget de 500 millions de dollars US engendrerait « des coûts plus élevés et des rendements inférieurs, ce qui ne correspond pas à la stratégie de M. Schvartsman ». Le PDG de Vale, présent à Londres devant les médias pour le « Vale Day », s’est en effet engagé « à augmenter les rendements pour les actionnaires et à n’investir que dans des projets qui peuvent générer de bons rendements pour les actionnaires aux prix actuels des matières premières » relate le Financial Times. Conclusion, l’avenir de l’usine du Sud est étudié sous toutes ses coutures.

Qui veut entrer dans le capital de Vale NC ?

Des groupes chinois ont échangé avec le mineur de Rio de Janeiro. Dont Gem Co, une compagnie basée à Shenzhen et spécialisée dans le recyclage du nickel et du cobalt des batteries. Toutefois, les pourparlers auraient calé. Malgré les récentes interviews dans la capitale anglaise, le journaliste du Financial Times avoue ne pas savoir si l’une des sociétés approchées est intéressée par l’acquisition de participations. « M. Schvartsman a déclaré, annonce le titre britannique, que la recherche d’un investisseur en fonds propres avait également pour objectif de prouver à nous-mêmes et au marché que d’autres personnes croient en la révolution de la voiture électrique. » Fabio Schvartsman n’a pas la réputation de parler à la légère. Surtout face au marché. Sa déclaration sans équivoque à Londres peut donc comporter au moins deux motivations. Tout d’abord, accélérer de possibles pourparlers. Mais aussi, lancer un appel au secteur des voitures électriques, véhicules équipés de batteries spécifiques. A New York, il y a peu, Jennifer Maki, directrice exécutive de l’unité métaux de base de Vale, a d’ailleurs pointé cette opportunité industrielle. « Vale souhaite « préserver ses activités « nickel » avant l’explosion attendue des véhicules électriques au cours de la prochaine décennie » a révélé l’agence Reuters. « Les véhicules électriques représenteraient entre 7 % et 20 % du marché mondial de l’automobile d’ici 2025, contre 1 % en 2017 », estime Jennifer Maki (Source : LNC)

Bien mais peut mieux faire, résume le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Si le projet de loi du pays relatif à la lutte contre l’alcoolisme, a recueilli un avis favorable de l’institution qui représente la société civile, hier, le texte a également fait l’objet de vingt recommandations. Certes, la commission salue l’initiative de faire de la lutte contre l’alcoolisme une « grande cause nationale », elle considère cependant ce texte comme « une première étape ». Extraits.

 

Contrôle de l’âge des consommateurs

La commission en charge du dossier regrette ainsi que le contrôle de l’âge des clients ne repose que sur le simple « doute » du vendeur, et conseille de « rendre obligatoire la présentation d’une pièce d’identité en cours de validité pour tout achat d’alcool ». Maison commune, route, église : au passage, la commission juge « nécessaire » de « s’accorder sur la définition de ce qui est considéré comme “lieux publics?? », où l’offre d’alcool aux mineurs est interdite dans le droit commun. « La définition des lieux publics en terre coutumière est fluctuante selon la personne interrogée, et ne repose sur aucune base juridique ».

Fixer des quantités

Pour mettre un terme au marché noir, « plus difficile à contrôler que la vente légale » le CESE préconise un contrôle plus strict du circuit de vente en commençant par fixer des quantités limites. La commission recommande la création d’un « fichier d’interdiction temporaire d’achat d’alcool » pour les personnes ayant fait l’objet de procédures judiciaires liées à la boisson.

Répressif, le texte ne laisse que peu de place à la prévention et à l’accompagnement, déplore le CESE qui juge « indispensable » la mise en place de « mesures parallèles » et souligne l’importance d’un fléchage précis de la TAT3S (*) vers la « prévention ».

La hausse des taxes sur l’alcool (20 %) et la Destruction de l’alcool in situ. Le Conseil économique, social et environnemental recommande de prévoir, en plus de l’amende, la destruction « immédiate » de l’alcool saisi sur les lieux publics « en vidant sur place les bouteilles et les canettes ».

Dans le même esprit, l’institution consultative propose que les agents des services provinciaux, les policiers municipaux et les gardes champêtres soient « habilités à rechercher et constater les infractions. »

La hausse des taxes sur le tabac (20 % sur les cigarettes, 40 % sur le tabac à rouler) au bénéfice du budget de l’ASS devrait, par exemple, permettre de « fournir gratuitement des éthylotests dans les bars » suggère l’institution.

Cette dernière relève notamment le « manque de formation et de sensibilisation du personnel qui vend de l’alcool pour reconnaître l’imprégnation alcoolique ».

Médiatiser la sanction

Alors que le texte prévoit de sanctionner d’une amende le fait de « recevoir » ou de « servir des boissons alcooliques à des gens manifestement ivres », la commission propose d’aller au-delà et de médiatiser la sanction « à titre d’exemplarité ».

Elle préconise ainsi « d’ajouter une obligation de publication dans la presse et dans le lieu où l’infraction a été commise. » (Source : LNC du 11/01/2018)

 

  • A propos des Iles Loyauté

Le budget de la Province des Iles dépasse les 16 milliards, financés à 95% par les contribuables de la Province Sud et de l’Etat.

Pour mesurer la totalité des transferts financiers en faveur des Loyaltiens, il faudrait ajouter les budgets des 3 communes, financés dans les mêmes proportions par les mêmes contribuables, le subventionnement des billets d’avion et de bateau par la NC, les versements via la CAFAT des minimums retraites, vieillesse, handicap, allocations familiales, etc. ou encore les prix élevés de l’électricité, des télécommunications et de l’essence payés par les consommateurs du Grand Nouméa pour financer les infrastructures et maintenir les prix dans les îles.  Au total environ 40 milliards !

De ce fait, le président de la province, les maires de Maré, Lifou et Ouvéa et chacun des élus provinciaux et municipaux n’ont qu’un problème à gérer : comment dépenser au mieux notre argent. Pourtant ils sont tous indépendantistes. Oui, tous !

Si la province des iles devait vivre de ses propres ressources, elle aurait le niveau de développement de Santo, c’est-à-dire un niveau de vie, de santé et d’éducation parmi les plus bas de la planète. Pourtant sa population vote indépendantiste à 90%!

La Province Ile n’a jamais eu à subir de colonisation de peuplement – à part celle des Wallisiens à Ouvéa – les rares Européens qui y vivent s’occupant essentiellement des services publics -  de santé notamment -  et la société loyaltienne restant réglée par la coutume et les chefs coutumiers. Pourtant les 1ers indépendantistes – Naïsseline et les Foulards rouges – et les plus virulents – Céléné Uregueï, Yéweiné, LKU, etc. sont loyaltiens !

Il apparaît ainsi que le vote indépendantiste loyaltien n’a pas grand-chose à voir avec la  « colonisation-crime-contre-l’humanité » ni avec les questions économiques, sociales ou de rééquilibrage : c’est un vote ethnique, kanak, opposé à l’intérêt de sa propre population. Et il est à craindre que le vote kanak de la Grande terre soit similaire.
Mais, après tout, n’en est-il pas de même du vote corse ?

 

P. Breteignier.

 

  • Anticiper l’effondrement énergétique

Jean-marc Jancovici en direct sur Thinkerview www.youtube.com/watch?v=Fp6aJZQldFs&feature=em-subs_digest-vrecs

 

  • Ces huit départements veulent expérimenter un revenu de base

Les présidents socialistes de huit collectivités signent une tribune dans le "JDD".

 Ils expliquent qu'ils souhaitent tester le revenu de base dans leurs collectivités pour éventuellement le généraliser.

"Le revenu de base renouvelle une ambition universelle, celle qui a fondé la création du revenu minimum d’insertion en 1988 : garantir un revenu socle pour tous", écrivent dans leur tribune les signataires, qui souhaitent porter un "projet d'expérimentation au Parlement".

Il s'agit de Jean-Luc Gleyze (Gironde), André Viola (Aude), Henri Nayrou (Ariège), Philippe Martin (Gers), Mathieu Klein (Meurthe-et-Moselle), Georges Méric (Haute-Garonne), Jean-Luc Chenut (Ille-et-Vilaine) et Stéphane Troussel (Seine-Saint-Denis).

Soulignant les "limites" du revenu de solidarité active pour "vaincre la pauvreté, qui frappe encore millions de personnes en France", les huit signataires-candidats veulent élaborer "un modèle robuste, crédible scientifiquement, audacieux socialement et soutenable financièrement grâce à des micro-simulations".

Ils écrivent : "Nous sommes les témoins des profondes mutations qui affectent la société : l’intensification et la diversification de la précarité, l’éclatement du salariat, l’érosion des liens sociaux, et même la perte d’estime de soi ; Nous voulons innover socialement et redonner du sens à un projet de société."

Cette proposition d'expérimentation intervient quelques jours seulement après que le président de la République Emmanuel Macron a affiché, lors du 100e congrès des maires, sa volonté de "réformer la Constitution pour assouplir le droit à l'expérimentation".

Portée durant la campagne présidentielle par le socialiste Benoît Hamon, le revenu de base est expérimenté à différents échelles dans plusieurs pays, dont la Finlande, qui le teste sur un échantillon de 2.000 personnes.

 

En Finlande, le gouvernement de coalition de droite va expérimenter le revenu de base dès 2017. Une idée qui était dans le programme électoral de l'actuel Premier ministre, Juha Sipilä, un entrepreneur de centre-droit. Selon le projet de loi présenté le 25 août dernier, dès l'année prochaine, 2.000 personnes tirées au sort recevront 560 euros par mois, non imposables.

Ville Niinistö, le leader du parti Vert finlandais défend l'expérimentation du revenu de base inconditionnel. - Notre parti défend l'idée depuis 25 ans, nous avons eu le temps de bien y réfléchir. Nous soutenons une expérimentation pratique du revenu de base, comme moyen d'aider les gens à sortir du système des aides sociales et retrouver un travail. Mais la proposition que le gouvernement a mis sur la table témoigne d'une conception très étroite du revenu de base, car elle ne s'applique qu'aux chômeurs recevant l'aide minimum, les laissés pour compte du marché du travail. Les Verts souhaiteraient qu'il soit étendu à tous les autres, à commencer par les petits entrepreneurs, et aux gens qui travaillent à temps partiel… de telle sorte qu'on aurait une meilleure vision des effets du revenu de base sur l'ensemble de la société.

Nous avons encore bon espoir que le gouvernement élargira la cible de l'expérimentation, peut-être pas dès  2017, mais au début de 2018. Au final, nous pensons qu'il vaut mieux engager une expérimentation imparfaite plutôt que de ne rien faire du tout. Nous serions ravis de montrer au monde qu'on peut avoir un nouveau système de protection sociale qui soit bon pour les individus, bon pour la solidarité et qui incite à participer à la vie de la société.

Enfin, le revenu de base est de plus en plus intéressant avec les avancées de la robotisation : de nombreux experts, qui constatent la disparition du travail manuel dans les pays occidentaux, considèrent qu'il faut  inventer un nouveau type de marché du travail, dans lequel le revenu de base jouerait un rôle pour la promotion de nouvelles activités  intéressantes.

Le revenu de base sert à résoudre les problèmes que connaissent les bénéficiaires du système d'aide sociale. Dans notre système actuel, vous pouvez être tour à tour chômeur, salarié,  étudiant, en congé parental, en congé maladie... tous ces changements de statut créent des problèmes. Le revenu de  base aidera à résoudre ces ruptures : vous le toucherez, quel que soit votre statut. Il créera une incitation à faire ce que vous voulez faire. Il permettra de rendre économiquement viable des créations d'entreprises, la reprise d'études, ou le fait de recevoir des revenus faibles de différentes sources.

Nous défendons un revenu de base qui encourage la participation à la société, sous diverses formes. Son niveau doit être suffisamment élevé pour éviter la pauvreté et servir de tremplin vers un revenu permanent, qui viendra s'ajouter à lui. Mais il doit être suffisamment bas pour éviter de promouvoir l'inactivité dans la société.

Mais pour nous, le revenu de base est aussi un levier pour accepter librement ou refuser les boulots que le système essaye de nous imposer. Ce qui est important, c'est de pouvoir choisir un métier qu'on aime.

Le revenu de base donnera aux gens un bien meilleur pouvoir de négociation sur le marché du travail. Pour les travaux pénibles ou ennuyeux, l'employeur devra proposer un salaire bien supérieur. Et vous pourrez toujours le quitter pour aller vers un emploi plus intéressant, même s'il est moins bien payé. C'est en cela que le revenu de base est un moyen de rester actif sur le marché du travail.

Notre système de protection social actuel, en Scandinavie, est suffisamment généreux pour pouvoir transformer facilement les aides sociales en revenu de base, moyennant quelques aménagements

Une majorité des citoyens soutient l'expérience. Mais les conservateurs, de droite comme de gauche, sont contre. C'est une idée que portent les progressistes et les libéraux des deux bords

Notre commentaire : Versé en monnaie locale, il contribuerait à l’économie locale et éviterait tout autre utilisation. Pour en savoir plus, consulter le site du Mouvement Français pour le Revenu de Base ( www.revenudebase.info)

  • “Nous n’arrêterons jamais l’immigration”, affirme un Commissaire européen

Que l’on soit pro- ou anti-immigration, peu importe ! La Commission européenne a tranché : l’immigration de masse est la nouvelle norme. Ne pas être d’accord, c’est être anti-européen avait précisé le commissaire à la migration. Avec les articles 67, 77 et 79 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), la France n’est plus maîtresse de sa politique migratoire.  Source : Valeurs Actuelles (19 décembre)

  • Un nouveau grand cru classé de Bordeaux racheté par un groupe chinois

Le nombre de propriétés viticoles du Bordelais passées dans les mains d’opérateurs chinois serait de l’ordre de 125 à 130 propriétés, soit près de 3 500 hectares dans un vignoble qui en compte 113 300. L’article 63 du TFUE empêche la France d’interdire ces achats massifs.

Source : Le Figaro (5 janvier)

 

  • Lu pour vous :

Civilisation «  Comment nous sommes devenus américains »  de Régis Debray Extrait : (p 168 et 169)

« L’histoire universelle a toujours eu plus d’une ruse dans son sac. Aussi a-t-elle confié l’expansion du principe Amérique à ce qui était supposé lui faire vis-à-vis et, pour certains, concurrence : les Etats-Unis d’Europe. Tel est le miracle de l’hégémonie : pouvoir faire remplir son agenda par un autre. C’est aussi celui de l’amour. La jeune Amérique a su se faire aimer au lendemain de la guerre, ce que n’a pas su faire, le contraire eût étonné, sa rivale d’alors, l’Union soviétique. Et qui aime imite. Il n’est pas anormal que l’Europe fédérale du futur ait souhaité se construire en étendant au Vieux Continent les dogmes et manières du Nouveau. Travailler avec tant d’application à effacer sa personnalité, détricoter avec enthousiasme tout ce qui faisait son ADN, cela devrait intéresser un dramaturge, quitte à hésiter sur le registre à suivre, comique ou tragique, Labiche ou Sophocle, tant il y a là manière à rire comme à pleurer. L’U.E. est une machine antipolitique, dont certains rêvent qu’elle devienne un acteur politique et attendent même qu’elle se constitue, un jour, en puissance, quand sa raison d’être est de fuir toute idée de puissance.

Résumons l’intrigue. Sociaux-démocrates et démocrates-chrétiens, les deux premiers acteurs de la pièce, avaient eu, au lendemain de la guerre, pour prévenir tout retour de flamme, l’excellent projet de faire prévaloir l’intérêt commun sur le particulier. Contre le péché national, la rédemption fédérale. Soit. Pourquoi pas ? Après quoi l’on vit les socialistes du cru démanteler les protections sociales, déconstruire l’Etat, le seul et dernier bien de ceux qui n’en n’ont pas, démonter les services publics et introniser en loi suprême celle du profit, tandis que les maîtres d’œuvre spiritualiste mettaient sur pied une entité sans âme ni cœur, la plus grossièrement matérialiste des agrégations humaines où le lobby est roi, le réfugié un ennemi et reine la calculette. Les meilleurs élèves de la classe européenne ont ainsi étendu au Vieux monde la culture du Nouveau. Ce que l’on appelle abusivement «  l’Europe » n’a sans doute rien déclenché, elle a accéléré le mouvement dit de mondialisation au point de le faire aboutir. Comment ? En travaillant à l’économie, dans la conviction qu’une fédération politique suivrait, sans solution de continuité, la production de charbon et d’acier. Et qu’une expression géographique deviendrait une source d’énergie historique rien qu’en assurant la circulation des hommes, des marchandises et des capitaux dans le cadre d’une concurrence libre et non faussée. Sans passer, donc, par les vicissitudes que connaissent tous les joueurs stratégiques dans l’arène des puissances. Le raccourci s’est avéré impasse. Aussi l’Union européenne n’est –elle pas sortie de l’Histoire comme on le dit à tort, pour la raison qu’elle n’y est pas entrée. »

 

  • Pour vous informer :

          Ruptures-presse.fr

  •     Le site progressiste radicalement euro-critique
    • Les crises
    • L’espace d’auto-défense intellectuelle d’Olivier Berruyer
    • Polony.tv
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    • Traite des principaux problèmes de notre temps sous un angle destiné aux spectateurs qui veulent en savoir plus en soulevant des sujets souvent ignorés par les médias grand public. RT propose un point de vue alternatif sur tous les grands événements du monde.
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  • UPR.FR

 

Le Délégué territorial : Michel Hanocque         Le secrétaire : Bertrand Plé

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