Lettre d'INFORMATION N° 15

Lettre d’Information N°15 de l’UPR NC – 15 juin 2018

  • Le Palika veut parler en direct avec l’Etat
  • A la sortie de son congrès extraordinaire, le parti indépendantiste, déçu par les débats menés au sein du G 10, annonce vouloir parler directement à l’État pour évoquer l’avenir.

    C’était bel et bien le but du congrès qui s’est tenu à Tchamba.  Au milieu des militants de la première heure, présents dans le parti depuis sa création, voilà 42 ans, mais également des jeunes représentant l’avenir, le Palika a tenu à faire le point sur les avancées des principaux dossiers menés en vue du référendum. Depuis l’organisation de la campagne pour le oui ces prochains mois, jusqu’à la restitution des travaux réalisés à propos de la liste référendaire. Mais c’est bel et bien le compte rendu des discussions menées au G 10 par Paul Néaoutyine, qui a retenu l’attention et provoqué également des décisions fermes. « Le constat qu’a fait le congrès est que les initiatives prises par nos responsables pour mener la solution que l’on propose, soit l’accession de notre pays à l’indépendance en partenariat avec la France, se sont heurtées à une fin de non-recevoir de la part des dirigeants des formations non-indépendantistes, explique Jean-Pierre Djaïwé. Le congrès constate qu’on ne peut pas aller plus loin. Ce que nous proposons ? Le FLNKS, ou en tout cas d’ores et déjà le Palika, dit qu’il faut qu’on envisage de rencontrer l’État pour des discussions en bilatéral. Il faut que l’on sache comment l’État peut nous accompagner dans le cas d’une accession à la pleine souveraineté en partenariat avec la France ».

  • Vers une sortie des indépendantistes du G 10 ? Non, assure le responsable politique. « Nous pouvons poursuivre les discussions. Ils ont travaillé sur la charte des valeurs mais également sur des dossiers tels que le bilan des accords ou la place de la Calédonie dans le monde. Mais nous sommes dans un processus négocié. Il faut continuer à discuter. Mais on ne va pas s’interdire le fait de partir pour rencontrer l’État en bilatéral, compte tenu qu’ils [les loyalistes, NDLR] ne veulent pas en parler».

    Mais c’est la France qui dira ce qu’elle est en mesure de faire dans le cadre de cette option. « C’est important pour nous de savoir ce que l’État dit à propos du projet que nous portons. En matière de compétences régaliennes, le nouveau pays que nous souhaitons devra se faire avec la France. » Or, cette discussion, nécessaire au développement du projet du Palika n’a toujours pas été menée. « Ils nous ont dit que l’on aurait ces échanges dans le cadre du G10, cela n’a pas été fait. Mais il faut qu’on lance la campagne en expliquant ce que l’on va faire avec l’État. Au niveau de la défense, de l’ordre public et de la justice, nous devons connaître sa position pour proposer » (source LNC)

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    Le Rassemblement-LR et le MPC quittent la plateforme