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Lettre d'INFORMATION N° 15

Lettre d’Information N°15 de l’UPR NC – 15 juin 2018

  • Le Palika veut parler en direct avec l’Etat
  • A la sortie de son congrès extraordinaire, le parti indépendantiste, déçu par les débats menés au sein du G 10, annonce vouloir parler directement à l’État pour évoquer l’avenir.

    C’était bel et bien le but du congrès qui s’est tenu à Tchamba.  Au milieu des militants de la première heure, présents dans le parti depuis sa création, voilà 42 ans, mais également des jeunes représentant l’avenir, le Palika a tenu à faire le point sur les avancées des principaux dossiers menés en vue du référendum. Depuis l’organisation de la campagne pour le oui ces prochains mois, jusqu’à la restitution des travaux réalisés à propos de la liste référendaire. Mais c’est bel et bien le compte rendu des discussions menées au G 10 par Paul Néaoutyine, qui a retenu l’attention et provoqué également des décisions fermes. « Le constat qu’a fait le congrès est que les initiatives prises par nos responsables pour mener la solution que l’on propose, soit l’accession de notre pays à l’indépendance en partenariat avec la France, se sont heurtées à une fin de non-recevoir de la part des dirigeants des formations non-indépendantistes, explique Jean-Pierre Djaïwé. Le congrès constate qu’on ne peut pas aller plus loin. Ce que nous proposons ? Le FLNKS, ou en tout cas d’ores et déjà le Palika, dit qu’il faut qu’on envisage de rencontrer l’État pour des discussions en bilatéral. Il faut que l’on sache comment l’État peut nous accompagner dans le cas d’une accession à la pleine souveraineté en partenariat avec la France ».

  • Vers une sortie des indépendantistes du G 10 ? Non, assure le responsable politique. « Nous pouvons poursuivre les discussions. Ils ont travaillé sur la charte des valeurs mais également sur des dossiers tels que le bilan des accords ou la place de la Calédonie dans le monde. Mais nous sommes dans un processus négocié. Il faut continuer à discuter. Mais on ne va pas s’interdire le fait de partir pour rencontrer l’État en bilatéral, compte tenu qu’ils [les loyalistes, NDLR] ne veulent pas en parler».

    Mais c’est la France qui dira ce qu’elle est en mesure de faire dans le cadre de cette option. « C’est important pour nous de savoir ce que l’État dit à propos du projet que nous portons. En matière de compétences régaliennes, le nouveau pays que nous souhaitons devra se faire avec la France. » Or, cette discussion, nécessaire au développement du projet du Palika n’a toujours pas été menée. « Ils nous ont dit que l’on aurait ces échanges dans le cadre du G10, cela n’a pas été fait. Mais il faut qu’on lance la campagne en expliquant ce que l’on va faire avec l’État. Au niveau de la défense, de l’ordre public et de la justice, nous devons connaître sa position pour proposer » (source LNC)

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    Le Rassemblement-LR et le MPC quittent la plateforme
  • Il y aura de nouveau trois groupes politiques loyalistes sur les bancs du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Hostiles au dialogue avec les indépendantistes à cinq mois du référendum, partisans d’un « non » massif, le Rassemblement-LR et le MPC créent un nouveau groupe au Congrès.

    Elle était moribonde, la voilà morte et enterrée. La plateforme loyaliste constituée le 15 juin 2017 entre Calédonie ensemble, le Rassemblement, le Mouvement populaire calédonien et Tous calédoniens, aura tenu un an… moins deux jours.

    Pierre Frogier, président du Rassemblement, et Gil Brial, vice-président du MPC, ont annoncé que leurs partis respectifs quittaient la plateforme et, en cascade, l’intergroupe constitué au Congrès avec Calédonie ensemble. Ils créent un nouveau groupe politique qui doit compter six ou sept membres (Gaël Yanno, n’a pas encore donné sa position) et s’appellera Les Républicains.

    Ce nouveau chamboulement à droite de l’échiquier politique aura très probablement des conséquences sur l’élection du prochain président du Congrès qui doit avoir lieu fin juillet, puis sur la campagne électorale qui précédera le référendum.

  • Autre conséquence, le groupe de dialogue sur le chemin de l’avenir (G 10) est désormais amputé de quatre membres. Pierre Frogier, Thierry Santa et Sonia Backès l’avaient déjà quitté lors de la dernière réunion tenue au haussariat le 1er juin. Gaël Yanno, président du MPC, souhaitait continuer à y participer, mais il a été mis en minorité par le conseil politique de son parti le 7 juin dernier.

    « Jusqu’au 4 novembre, il n’y a qu’un seul combat qui vaille pour nous, c’est celui du « non » massif à l’indépendance » affirme Pierre Frogier.

    « Cette exigence va structurer le nouveau groupe que nous formons. Nous nous sommes battus pour que le mot indépendance figure dans la question qui sera posée lors du référendum, ce qui n’était une exigence ni des indépendantistes, ni de Calédonie ensemble. »

    Le patron du Rassemblement répète qu’à ses yeux, le G10 n’a servi qu’à « altérer le sens profond du scrutin du 4 novembre. Quand on s’intéresse d’abord au jour d’après, on jette un écran de fumée sur la vraie question qui est celle du oui ou non à l’indépendance. Donc c’est de l’enfumage. (…) Sous prétexte de préparer ce jour d’après, le Palika propose de négocier un partenariat avec la France, et Calédonie ensemble rédige une charte des valeurs qui resterait valable quel que soit le résultat du référendum. »

    « Dans le camp du non à l’indépendance, il y a ceux qui souhaitent un petit non, et ceux qui souhaitent un non massif. Nous souhaitons un non massif et notre participation au groupe de dialogue rend cette position illisible, c’est pourquoi nous nous en retirons » expose Gil Brial. « Plus l’écart entre le non et le oui sera important, plus nos chances d’éviter les deuxième et troisième référendums seront grandes. C’est à cette condition que l’on pourra passer, dès le lendemain du premier référendum, à des discussions constructives sur l’avenir et sur l’après-accord de Nouméa. » (source LNC)

  • La campagne du référendum sur les rails
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Première décision de la commission de contrôle de l’organisation de la consultation, la liste des partis et groupements habilités à participer à la campagne officielle a été arrêtée

? Cinq partis ou groupements habilités

Sans surprise, la commission a statué sur les cinq formations qui dominent le paysage politique calédonien. Dans l’ordre d’arrivée des demandes au haussariat qui assure le secrétariat de la commission : Républicains calédoniens, groupement les Républicains - Rassemblement - Mouvement populaire calédonien, Calédonie ensemble, UNI (Union nationale pour l’indépendance), UCFNLKS et Nationaliste. La liste des partis et groupement politiques arrêtée hier sera publiée dès demain au Journal officiel de la Nouvelle-Calédonie.

Notre commentaire : Ceci est conforme à l’article 219 de la loi organique votée il y a 20 ans. Le système a été entièrement bloqué et réservé aux seuls partis représentés au congrès. Pas de place pour les partis émergents dont l’UPR ! Nous ne pourrons donc pas participer à la campagne officielle, coller des affiches, envoyer des documents aux électeurs, s’exprimer dans les médias. On ne pourra se faire entendre qu’en tractant à la sortie des marchés et en sollicitant les médias avant le début de la campagne officielle.

 

? Répartition des temps d’antenne

Les présidents des cinq groupements politiques reconnus doivent discuter, et si possible trouver un accord, sur la répartition du temps de parole à la télévision et à la radio publiques, c’est-à-dire NC la 1ère, lors de la campagne officielle. Une proposition circule déjà. En l’occurrence, partager de façon égalitaire les 3 heures d’antenne au total entre les deux sensibilités politiques. Puis répartir l’heure et demie attribuée à chacune des voies - le « Oui » ou le « Non » à l’accession à la pleine souveraineté - au prorata de la représentativité des groupes au Congrès. Libre ensuite aux équipes du même courant d’associer leurs forces, à l’image par exemple de l’UC et de l’UNI, sous la même bannière. La répartition égalitaire n’est pas encore un principe acquis. L’accord doit être transmis au plus tard le 1er septembre 2018. A défaut de consensus, la commission de contrôle tranche, et fixe la répartition des temps d’antenne entre les partis ou groupements habilités.

 

? Frais de campagne et remboursements

Ce sera la prochaine grande étape de la commission : vérifier la conformité des documents de propagande de la campagne officielle qui donneront lieu à remboursement. « Ceux-ci obéissent à des prescriptions particulières du code électoral, en termes de dimension ou de grammage » détaille Francis Lamy, président de la commission de contrôle. Frais d’impression des affiches et circulaires, de diffusion et de mise en ligne de tracts, affiches et brochures, ou les frais liés à la tenue de manifestations et réunions : les dépenses faites par chaque parti ou groupement politique, à compter de son habilitation, pourront faire l’objet d’un remboursement de l’Etat, dans la limite d’un plafond de 13 millions de francs. A condition de déposer auprès des services du haut-commissaire, « au plus tard le 11 janvier 2019, à 18 heures (heure de Paris), l’Etat retraçant, selon leur nature, les dépenses dont le remboursement est demandé. »

Notre commentaire : Extraordinaire ! Les partis indépendantistes vont bénéficier de la manne de l’Etat colonial pour faire campagne afin de se libérer de son emprise et devenir indépendant.

Comme prévu par le décret pris par le Conseil des ministres le 6 juin dernier, portant convocation des électeurs et organisation de la consultation sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, les électeurs devront répondre par « oui », ou par « non ».

Deux bulletins de vote imprimés sur papier blanc par les soins de l’administration seront donc mis à leur disposition dans l’isoloir. Chacun d’eux comportera le texte de la question. L’un suivi de la réponse « oui », l’autre du « non ». Arrêtée dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 mars, la formulation de cette question avait fait l’objet de quinze heures d’intenses discussions, lors du 17e Comité des signataires de l’accord de Nouméa, à Matignon.

? Qui peut voter ?

Sont admis à participer à la consultation du 4 novembre 2018, les électeurs inscrits à cette date sur la liste électorale spéciale prévue à l’article 219 de la loi organique du 19 mars 1999 susvisée (source LNC).

  • Un taux de chômage inquiétant chez les jeunes

Le taux de chômage s’élève à 11,6 % en 2017, mais est trois fois plus important pour les moins de 24 ans.

Né d’une enquête financée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, cet indicateur, mesuré pour la première fois dans le pays selon la définition du Bureau international du travail (BIT), s’élève à 11,6 %, en 2017. Soit 14 900 personnes concernées. Le ratio dévoilé est « supérieur à celui de la France entière, de trois points, mais est nettement inférieur à celui des autres territoires français d’outre-mer, qui se situe entre 18 et 22 % » observe Véronique Ujicas, de l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee). Les intervenants de l’Isee ont pointé hier « un niveau de chômage relativement contenu » sur ce sol calédonien. Notamment par rapport à ce que ce taux pourrait réellement être si l’ensemble des personnes souhaitant travailler figuraient dans ces critères du BIT. En effet, des habitants désirent un emploi, mais ne font pas de recherche active, ou ne sont pas disponibles rapidement. D’où le nouveau concept de « halo autour du chômage ». « Au total, ce sont ainsi 28 000 personnes sans emploi qui souhaitent travailler, soit 15 % des 15–64 ans (contre 11 % en France entière en 2017) », mentionne l’ISEE. Plus de la moitié a entre 25 et 49 ans.

Le passage de la loupe sur les chiffres récoltés fait apparaître un phénomène inquiétant.

D’autant plus déroutant dans un territoire réputé pour la jeunesse de sa population. Le taux de chômage chez les jeunes, c’est-à-dire les 15 à 24 ans, grimpe à 36 %, soit trois fois plus élevé que pour l’ensemble calédonien. En outre, l’indicateur est quatre fois plus important pour les moins de 25 ans que pour les plus âgés (8 %). Autre signal, 42 % des jeunes de moins de 30 ans ayant un emploi salarié sont dans une situation d’emploi précaire. Ces données brutes interrogent donc sur l’efficacité de modèles de formation et de relation avec les entreprises.

Des axes de réforme sont d’ailleurs listés. « Cette « enquête sur les forces de travail » intègre beaucoup d’éléments intéressants pour la Calédonie, qui lui permettent de mieux analyser son marché de l’emploi, et, du coup, de mieux évaluer et prévoir ses politiques publiques », a insisté Magda Bonal-Turaud, directrice du Travail et de l'Emploi. Devant le tableau, Philippe Martin, directeur de la Formation professionnelle continue, a décelé  « une urgence » à détenir ces études régulières afin d’affiner les plans d’action.

Des conclusions de cette première édition interpellent. Exemple, « le taux de chômage des jeunes ayant obtenu un CAP ou un BEP est de 5 points inférieur au taux de chômage de ceux qui ont un baccalauréat comme plus haut diplôme (29 %). Le phénomène est encore plus marqué pour les jeunes femmes, dont le taux de chômage des détentrices d’un CAP ou d’un BEP est de 20 points inférieur à celui des bachelières », écrit l’Isee. Remarque sans surprise, les diplômes de niveau supérieur restent néanmoins la meilleure protection contre l’absence d’emploi, quel que soit l’âge. Plus de la moitié des chômeurs sont dans cette situation depuis plus d’un an. 51 % au chômage dit de « longue durée », contre 45 % en France entière.

  • Santé : le rapport qui doit simplifier le système
  • Philippe Calmette (à g.) et Jean-Louis Rey, les deux émissaires de l’Inspection générale des affaires sanitaires et sociales, ont présenté leur rapport à la Chambrede commerce et d’industrie.

    En voici les grandes lignes :

    Cotisations : compenser toutes les exonérations

    Chaque année, 12 milliards de francs de ressources sont perdus par les régimes sociaux (11 % du total des cotisations) du fait des exonérations de cotisations sociales accordées aux « patentés », à l’hôtellerie ou encore à l’agriculture. La question de la compensation de cette perte par une subvention de la Nouvelle-Calédonie est un sujet de débat « depuis de trop nombreuses années », estiment les inspecteurs, MM. Rey et Calmette. Ils recommandent « fortement » de graver dans la loi le principe d’une compensation « intégrale ». Le régime des prestations familiales redeviendrait ainsi « très excédentaire ». « Cet excédent devrait être supprimé par un transfert de taux de cotisation au bénéfice du Ruamm. […] La révision régulière des taux des cotisations fait partie des instruments de pilotage de la protection sociale », disent les inspecteurs.

    Transformer et simplifier la CAFAT

 

La Caisse est un organisme mutualiste. « Ancienne formule », dit l’Igas, qui recommande de faire de la Cafat un établissement public administratif de la Nouvelle-Calédonie, un statut qui lui permettrait de recevoir directement des taxes, sans passer par l’Agence sanitaire et sociale (ASS). L' « unification des deux régimes de prestations familiales et des deux régimes de solidarité vieillesse » est jugée bienvenue. De même, la fusion du régime unifié d'assurance maladie (Ruamm) et de l'aide médicale (gérée par les provinces) serait « une source d'économies de gestion ».

 

Voter un objectif de dépense annuelle

À l’heure actuelle, le montant total des dépenses de santé est le résultat de l’addition des budgets de tous les organismes de soins. L’Igas propose d’inverser la logique : on définit d’abord un niveau de dépenses, on établit ensuite les budgets particuliers qui en découlent.

Au niveau français, l’objectif de dépenses est « fixé tous les ans » par l’Assemblée nationale, dans les lois de financement de la sécurité sociale. L’équivalent local serait un « Objectif calédonien d’évolution des dépenses maladie (Oceam) », « clair » et « argumenté » grâce à une « décomposition en sous-objectifs ». Le Congrès l’adopterait « au plus tard le 10 novembre », pour une mise en oeuvre l’année suivante.

« Crédibiliser » les statistiques

Il y a « urgence technique » : les inspecteurs aimeraient voir naître « un système partagé d’informations ». Les implications sont nombreuses. Pour la collecte des données, chaque Calédonien doit recevoir un numéro unique d’identification qui le suivra toute sa vie, dans tous les régimes dont il sera bénéficiaire. Ce sera la base de la constitution d’un « dossier du patient correctement documenté », qui évitera les actes médicaux « redondants » . Pour la transmission, la voie électronique est « une garantie de diminution des charges » et de réduction des délais de paiements, dit l’Igas, citant en exemple la Carte vitale métropolitaine.

Créer une Autorité de régulation

Congrès, direction des Affaires sanitaires et sociales (Dass), Cafat, ASS, provinces… « La fonction de régulation du système de santé est actuellement dispersée entre plusieurs acteurs et ne permet pas de garantir […] la maîtrise des dépenses » ni l’efficience des services. La toute nouvelle Autorité indépendante de régulation, composée de trois membres décisionnaires et d’une dizaine d’employés « de haut niveau », devra veiller au respect de l’enveloppe votée par le Congrès. C’est elle qui autoriserait la création d’un établissement de soins, qui décidera de l’allocation des ressources, qui fixera le tarif des actes médicaux réglementés et le prix des médicaments, etc…

Plus largement, l’Autorité serait « l’interlocuteur privilégié de tous les acteurs de santé », le « lieu de négociation, de construction des accords » .

Démanteler l’Agence sanitaire et sociale

L'ASS n'aurait plus de raison d'être, puisque ses quatre missions seraient dispersées : le soutien financier aux investissements à l'Autorité de régulation, celui aux comptes sociaux au gouvernement, les actions de prévention et la production d’études à la Dass, dont les moyens seraient significativement « renforcés ».

Les recommandations de l’Igas suscitent l’enthousiasme de plusieurs syndicats de professionnels de santé et du gouvernement, qui s’accordent également sur la « nécessité » de mettre en oeuvre les mesures le plus vite possible.

  • « C’est un rapport de grande qualité, qui est de nature à rassurer les Calédoniens quant à l’avenir du système de santé » , juge Philippe Germain. Son gouvernement a donné un avis favorable au rapport, mardi matin. « Les préconisations vont permettre de passer d’une organisation archaïque à un système moderne, structuré à tous les niveaux. »
  • Ces mesures de « bon sens » constituentelles un tel bouleversement ? « Oui, c’est bien possible, estime Patrice Gauthier, président de la Fédération des professionnels libéraux de santé (FPLS). On touche à la gouvernance du système, ce qui était l’une des préoccupations majeures du plan Do Kamo. On pourrait enfin quitter cette situation où les centres de décisions sont disséminés et passer à une autre situation, où la centralisation apporterait de l’efficacité. » Patrice Gauthier croit particulièrement aux vertus de l’Autorité indépendante de régulation proposée par l’Igas. « Si elle est effectivement indépendante financièrement et politiquement, l’Autorité donnera à l’ensemble du système la cohérence dont nous avons besoin. » À son sens, l’enjeu principal est désormais la rapidité d’action du pouvoir politique. « Ces mesures forment un plan d’urgence. Il faut en faire quelque chose, et tout de suite. On ne compte plus les rapports ambitieux qui sont restés dans les tiroirs. Maintenant, on veut des actes. » Le président du gouvernement est sur la même longueur d’onde. « Il faut aller vite. Le rapport sera présenté au Congrès le 14 juin, puis nous proposerons une délibération cadre, qui sera une feuille de route pour les deux prochaines années. » L’Autorité pourrait même voir le jour « d’ici la fin de l’année », affirme Philippe Germain. Il ne faudra pas perdre de temps. Dans le cadre de la création de l’Autorité de la concurrence, la désignation de personnalités suffisamment indépendantes pour faire l’unanimité avait été un casse-tête. Et il ne s’agit là que d’une des dizaines de préconisations du rapport. Le gouvernement sera-t-il tenté de faire un tri ? Philippe Germain rejette cette hypothèse.
  • « Les inspecteurs de l’Igas nous ont avertis : on ne peut pas piocher. C’est un système tout entier, les mesures vont les unes avec les autres. » (source LNC)

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    La loi est adoptée, mais la guerre contre l’abus d’alcool n’est pas gagnée
  • Tous les groupes politiques se sont retrouvés sur la nécessité de lutter contre l’alcoolisation excessive.  

    La loi du pays votée hier à l’unanimité renforce les outils de lutte contre ce que l’ensemble de la classe politique considère comme étant « le fléau de la Calédonie ». Des doutes subsistent cependant quant à l’applicabilité de certaines mesures

    Interdiction de la publicité, protection renforcée des mineurs, répression de l’ivresse publique, lutte contre le marché noir :  le Congrès a adopté, hier, à l’unanimité, la loi du pays relative à la lutte contre l’alcoolisme. Un vote intervenu au terme de plusieurs heures de débat et l’étude de nombreux amendements. L’occasion aussi de faire émerger certaines problématiques. Comme une pratique observée depuis peu pour contourner l’interdiction de vente le week-end et dénoncée par Caroline Machoro-Reignier (UC-FLNKS-Nationalistes) : la vente de vin de moindre qualité et en conditionnement de 3 à 5 litres par des cavistes.

     

    Un fait confirmé par le président du gouvernement, Philippe Germain : « C’est un problème que nous avons identifié. Les provinces étant compétentes, à la fois en matière d’horaires et de licences, il faudrait qu’elles disposent dans leur corpus législatif d’une disposition qui soumette les cavistes aux mêmes obligations que les autres vendeurs. » Et le président de la province Sud, Philippe Michel, de préciser : « Nous recevons en ce moment des demandes d’autorisations d’ouverture de soi-disant cavistes. Nos services travaillent sur ce problème pour trouver une solution à ce contournement. » L’interdiction de la vente par les grossistes aux particuliers a aussi mobilisé l’attention des édiles, car la question de la quantité d’alcool achetée en magasin reste, elle, entière. Ce que le président du gouvernement reconnaissait : « C’est la mesure la plus difficile à appliquer. Elle est cependant nécessaire pour lutter contre le marché noir ». Résumant la pensée de nombreux conseillers, Emile Nechero (UNI) demandait donc : « A partir de quand c’est trop ? ». Réponse en demi-teinte de Philippe Germain : « On ne pourra pas empêcher une personne de faire quinze commerces, mais désormais elle ne pourra plus acheter que ce qu’il y a en rayon. C’en est fini des pick-up que l’on charge de palettes ou de cartons. C’est une mesure générale qui devra être complétée par ordonnances. Nous travaillons aussi à l’élaboration d’une charte de bonnes pratiques avec les commerçants. »

    Alors que les mesures concernant les particuliers restent donc à affiner, la loi du pays fixe clairement les sanctions pénales et administratives concernant la vente d’alcool aux mineurs ou le marché noir. Mais, pour l’élu des Iles, Basile Citré, « encore faut-il qu’il y ait des contrôles efficaces pour faire respecter ces interdictions. Ce sera le cas à Nouméa et dans sa banlieue, mais comment ce contrôle s’opérera-t-il dans l’intérieur et dans les îles ? ».

    Querelle de chiffres 

    La Grande Brasserie de Nouvelle- Calédonie rejette un chiffre, publié dans l’article « Un nouvel arsenal contre l’abus d’alcool » (édition des Nouvelles d’hier), pourtant extrait du dossier de presse remis par le gouvernement calédonien. Selon cette société, « la consommation d’alcool par habitant de plus de 15 ans n’a pas augmenté de 23 % entre 2006 et 2016. C’est la consommation totale d’alcool qui a augmenté de 23 %. Pendant ce temps la population a augmenté de 24 %. Donc la consommation par habitant a baissé de 1 % pendant cette période !!!! ( source LNC)
  • Un crédit d’impôt pour financer la recherche de clients
  • Philippe Germain et Pierrick Maury, présidents respectivement du gouvernement et de NCT.

    Le gouvernement a adopté un avant-projet de loi visant à mettre en place un avantage fiscal pour les dépenses liées aux prospections commerciales « en vue d’exporter ». « On ne vend pas à l’étranger du jour au lendemain. Il faut fournir des efforts conséquents, du temps et de l’argent », explique le président Germain. Les entreprises ont besoin d’être soutenues dans la phase préparatoire. » Salaire des « prospecteurs », frais de déplacement, études de marché, frais de traduction, coût du stand sur un salon, la liste des dépenses éligibles est longue. Sur l’addition présentée aux services fiscaux, 50 % du montant devrait être converti en réduction de l’impôt sur les sociétés. Le plafond des avantages fiscaux est fixé à 50 millions de francs par entreprise sur une période de 15 ans. La mesure est accessible à tous les secteurs d’activité à l’exception des trois suivants : mines métallurgie, banque-assurance et commerce de produits pétroliers.

    Le crédit d’impôt est accompagné d’un second avantage fiscal : la « neutralisation » des centimes additionnels à la patente payés par les exportateurs. « On taxe nos exportations. C’est contraire à notre politique de soutien, il convient de supprimer cet obstacle », estime Philippe Germain.

    Les deux mesures recevront un avis du Conseil d’État dans un mois, elles seront présentées au Congrès dans la foulée et, si elles sont votées, entreront en vigueur « le 1er janvier au plus tard ». Difficile d’estimer le retour sur investissement « brut », le montant des contrats qui seront signés grâce au texte. Le gouvernement mesure l’efficacité des précédentes mesures de soutien au nombre de « success stories » qu’ont connues les entreprises calédoniennes.

  • « Success stories » ? « Une vente réalisée à l’étranger, une joint-venture (ou coentreprise) ou encore la signature d’un contrat avec un distributeur » détaille Pierrick Maury, président de New Caledonia Trade & Invest (NCT & I). Le groupement d’entreprises dédié au soutien de l’export en a recensé 18 en 2016, puis 39 et 64 les deux années suivantes. « Au Japon, c’est l’agroalimentaire qui a le plus de succès. Dans l’arc mélanésien, ce sont plutôt les services. En Nouvelle-Zélande et en Australie, les deux ont un potentiel », observe Pierrick Maury. Il exhorte les exportateurs potentiels à « oser » se lancer. « On doit se défaire de nos complexes car ils n’ont pas lieu d’être. Dans le Pacifique, outre les entreprises australiennes et néo-zélandaises, les calédoniennes sont perçues comme les plus performantes », assure-t-il. (Source LNC)

     

    Notre commentaire : Est-il opportune de faire ces exonérations au moment où les recettes fiscales et budgétaires de la Calédonie sont en berne ? Est-il normal, une nouvelle fois en Nouvelle-Calédonie, que les finances publiques viennent au secours de l’entreprise privée selon le bon principe d’une politique de droite libérale voire ultra libérale « on mutualise les pertes et on capitalise les profits ».

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  • L’utopie, c'est l'Europe
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    On peut toujours créer un Conseil ou un Parlement par un traité mais on ne crée pas un peuple européen par décret. Mettre le parlement avant le peuple, c'était mettre la charrue devant les boeufs. L'Europe unie comme acteur politique est morte de sa belle mort, comme Valéry l'avait pressenti en son temps, avec sa fulgurante lucidité. L'Europe comme entité stratégique n'a jamais pris naissance faute de se donner une frontière, une doctrine, une armée autonome et une chaîne de commandement qui n'aboutirait pas, comme l'OTAN, au bureau Ovale. Les manœuvres militaires en France se font en anglais, dans les normes opérationnelles du Pentagone. Reste à sauver une singularité culturelle incomparable, ce mélange contradictoire, je reprends les termes de Valéry, de quatre vertus, l'imagination, la confiance, l'esprit critique et le scepticisme, mais cela aussi expire sous nos yeux, emporté et laminé par le « mainstream » d'outre-Atlantique. 

    Régis Debray dans Bilan de faillite chez Gallimard

  • Bruxelles cautionne l'huile de moteur dans votre assiette
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    Le groupe SAIPOL, maison mère des mayonnaises LESIEUR, a reconnu avoir fabriqué de la mayonnaise avec de l’huile de tournesol coupée à l’huile de moteur.

  • L’information a été révélée par le Canard enchaîné, le 14 mai 2018.

     

     SAIPOL s’approvisionne en effet en Ukraine. Ils se sont aperçus – trop tard- avoir utilisé 40 000 tonnes d’huile de tournesol coupées avec 280 tonnes d’huile de moteur.

     

     On parle donc d’une escroquerie d’ampleur… industrielle.  Mais le plus fort est la suite de l’affaire :

     

     

    C’est en effet une décision qui arrive de Bruxelles. Elle affirme que l’huile de moteur n’est « pas si dangereuses que ça ». Un homme de 60 kg en bonne santé pourrait selon la Commission européenne en ingurgiter jusqu’à 1,2 gramme par jour, « sans risque »

     

     

     

     

    Les produits restent en rayon

    L’affaire est portée à la connaissance de la Répression des Fraudes dès le 21 avril 2018. Il faudra cinq jours pour que soit décidé d’enlever des produits des rayons. Mais une semaine plus tard (le 2 mai), on apprend que tous les produits qui contiennent moins de 10 % d’huile de tournesol dénaturée peuvent rester en rayon. Ils continueront à être vendus aux consommateurs comme si de rien n’était, alors que les Autorités sont au courant !

     

     

  • Une image vaut mille mots : quand une photo résume la désunion du G7 à elle seule
  • La chancelière allemande Angela Merkel s'entretient avec le président américain Donald Trump lors de la deuxième journée du G7 à Charlevoix, Québec, Canada, le 9 juin 2018. Donald Trump le regard mi-défiant,  mi-amusé, face à des Européens au visage désabusé : un cliché particulièrement éloquent du sommet du G7, représentant les puissants de ce monde dans des postures très expressives, a fait le bonheur d'internet.

    Avec des allures de feuilleton à rebondissements, le sommet du G7 qui s'est déroulé au Canada les 8 et 9 juin a eu lieu dans une ambiance des plus froides entre les alliés historiques que sont les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la France, l'Italie, l'Allemagne et le Japon. En cause, les tensions provoquées par la décision du président américain d'imposer des taxes sur l'aluminium et l'acier à l'Union européenne et au Canada. Décision fortement contestée par les dirigeants européens et canadiens. 

  • Illustrant cette atmosphère tendue, une photo prise par l'équipe de la chancelière allemande et postée sur son compte Instagram restera sans doute dans les annales . On y voit le président américain Donald Trump, seul assis sur une chaise, les bras croisés, encerclé par les autres responsables politiques, tous debout.
    Le milliardaire regarde fixement Emmanuel Macron, posté face à lui, tandis qu'Angela Merkel, penchée en avant dans sa direction, les deux mains à plat sur la table et le regard réprobateur, a l'air de lui faire la leçon ou de le gronder. On reconnaît également, aux côtés d'Angela Merkel, le président Français Emmanuel Macron et la chevelure de Theresa May, le Premier ministre britannique.
    Le regard que leur lance Donald Trump en retour en dit long sur une sorte de défiance obstinée et peut-être amusée. Comme spectateurs de cette scène, apparaissent de droite à gauche : John Bolton, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis qui lance un regard désapprobateur à ce que semble lui dire le président français. A ses côtés se tient Kazuyuki Yamazaki, vice-ministre japonais des Affaires étrangères, dans un costume bleu, les bras croisés et l'air dépité.
    Cette photo a déclenché l'hilarité sur les réseaux sociaux, chacun y allant de ses spéculations et imaginant ce que se disent les protagonistes lors de cette scène incroyable
    (Source RT France).

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  • « L’Europe c’est la paix ? Non, l’Europe c’est la pauvreté. La dramatique étude officielle sur la pauvreté en Europe !! »
  • C’est une nouvelle étude de l’Office Européen de la Statistique qui est un organisme on ne peut plus officiel qui le montre sans ambiguïté.

    En Europe, la pauvreté augmente, et en France, nous atteignons certains effets de seuil qui commencent à rendre palpable cette paupérisation généralisée de nos nations dites encore et à tort « riches ».

    Des gens meurent sans soins dans les couloirs des hôpitaux français

    Ce n’est pas moi non plus qui le dis. C’est France Info qui relaie ces informations sur les hôpitaux français qui ne savent plus faire face aux flux devenus des flots de patients malades. Comme dans un dispensaire de Calcutta, désormais, les Français meurent sur des brancards, dans des couloirs.

    Il n’y a là rien d’isolé. Vous me direz… « il ne faut pas généraliser »… Sauf, qu’évidemment que si ! Les fonctionnaires (que je ne passe pas du tout mon temps à critiquer et en qui j’ai une très grande confiance, ce qui n’exclut pas le contrôle) ont su combler, pallier, éviter le pire pendant des années. Mais il arrive un moment où, faute de combattants, faute de moyens, tout finit par se voir et où la poussière ne peut plus rentrer sous le tapis. Ce sont les effets de seuils. Nous y sommes.

    Nous y sommes pour l’hôpital, qui n’est qu’un révélateur de la lente déliquescence de ce qui arrive à nos nations.

    Demandez à nos policiers et à nos gendarmes, qui tentent tant bien que mal de limiter les dégâts sans plus y croire dans des zones de non-droit qui géographiquement s’étalent de plus en plus. Ils savent depuis bien longtemps que certains effets de seuil ont été atteints.

    De la pauvreté européenne…

    Comme vous le savez, l’Europe c’est la paix… Évidemment, mais c’est aussi la pauvreté, et si les gamelles ne sont pas encore entièrement vides, elles ont tendance à s’alléger considérablement, et je rappelle à toutes fins utiles à tous les imbéciles qui nous dirigent que la misère fait évidemment le lit de toutes les dictatures, car il arrive un moment où la paix sans la bouffe n’a plus grand intérêt pour les peuples !

    Comme vous pouvez le voir sur ce graphique, c’est dans le pays le plus « riche » que ceux qui perdent leur emploi ont le plus de chance de devenir très pauvres.

  • C’est plus que symbolique.

    Cela montre et démontre sur quoi repose le « miracle » allemand.

    Le succès de nos voisins germains repose évidemment sur leurs « efforts » collectifs. Ces efforts ont tout de même quelques conséquences, notamment sur l’explosion du nombre de pauvres et de la pauvreté en général.

    Dans ce classement, ceux qui « réussissent » souffrent, et ceux qui sont en récession souffrent aussi, comme c’est le cas pour la Grèce, l’Italie ou l’Espagne…

    Si la France ne s’en sort pas si mal, c’est uniquement parce que notre modèle social pour le moment tourne à plein, mais pour combien de temps ?

    Si la France doit réduire son train de vie, il ne faut pas se leurrer, ce sera sur le dos de la « solidarité nationale » car c’est là évidemment le plus gros poste de dépenses dans notre pays.

    Le « redressement » de la France se fera en réduisant les dépenses sociales et croyez-moi, cela sera terriblement douloureux pour celles et ceux qui dépendent de la dépense publique, et ce n’est pas faute d’alerter sur ce sujet.

    L’objectif du politique ?

    Le problème auquel nous sommes confrontés c’est que l’objectif de l’action publique politique, qu’elle soit nationale ou européenne, n’est plus de s’occuper du bien commun des gens mais de mettre en place et de perpétuer un système économique favorable à quelques très grands groupes. La raison d’être de l’action politique c’est évidemment le bien des gens… une notion totalement occultée. Totalement oubliée.

    Ce totalitarisme marchand qui a pris le pouvoir dans le monde est la cause fondamentale de la paupérisation de nos peuples.

    Au bout de 20 ans de dérive, les effets sont palpables et visibles.

    Si nous ne faisons rien, alors c’est encore plus de misère pour encore plus de monde. Ne vous y trompez pas. Le capitalisme n’y est pour rien, car le capitalisme n’est que le respect de la propriété privée. Le grand coupable c’est le « politique », massivement corrompu, inféodé aux intérêts marchands d’une oligarchie mondiale apatride et croyez-moi, les très riches de tous les pays et de toutes les religions ont plus de points communs entre eux qu’avec leurs pauvres hères respectifs.

    La réponse est purement et simplement politique.

    La réponse, c’est que les peuples récupèrent le pouvoir qu’ils se sont laissés voler par passivité et endormissement.

    Il faudra attendre que les gamelles soient vides et que les ventres crient famine. Nous commençons à voir poindre quelques signaux faibles d’une telle disette générale, et elle concernera aussi bien les hôpitaux, la justice, que la police, sans oublier le « pouvoir d’achat » (Source Insolentiae - Charles SANNAT)

  • Migrants : vers des «hotspots» en dehors de l'Union européenne afin d'étudier les demandes d'asile ?
  • Des migrants secourus par les garde-côtes libyens en mars 2018, photo ©Hani Amara/Reuters

  • Dans un projet de communiqué final dévoilé par Reuters, les Etats membres de l'UE se mettent d'accord sur la création de «hotspots» en Afrique du Nord, ces centres d'accueil permettant de séparer les demandeurs d'asile des migrants économiques.

    Les dirigeants de l'Union européenne devraient étudier la semaine du 25 juin la proposition de mettre en place des «plateformes de débarquement régionales» afin de décider des demandes d'asile avant que les demandeurs ne se rendent en Europe, selon un projet de déclaration du sommet des 28 et 29 juin consulté par l'agence de presse Reuters. Selon la même source, ces centres pourraient être mis en place en Afrique du Nord, selon des responsables qui ont discuté du document qui n'est pas encore public.

    Distinguer les réfugiés des migrants économiques

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    «De telles plateformes devraient prévoir un traitement rapide afin de distinguer les migrants économiques de ceux qui ont besoin d'une protection internationale, et réduire l'incitation à entreprendre des voyages périlleux», est-il écrit dans le communiqué conjoint des 28 dirigeants européens, dont le libellé pourrait changer selon Reuters.

    En référence à l'ultimatum donné à la chancelière allemande Angela Merkel par son partenaire de coalition et ministre de l'Intérieur Horst Seehofer pour trouver un accord européen sur le traitement des migrants, le texte précise : «Les mouvements de demandeurs d'asile entre Etats membres mettent gravement en péril l'intégrité du régime d'asile et les Etats membres devraient prendre toutes les mesures législatives et administratives nécessaires pour contrer ces mouvements et coopérer étroitement entre eux.»

    Lors d'une conférence de presse ce 15 juin, le président français Emmanuel Macron et le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte s'étaient tous deux dits favorables à l'établissement de centres européens de l'autre côté de la Méditerannée afin d'étudier les demandes d'asile. «Nous devons créer des centres européens dans les pays de départ [des migrants avant qu'ils ne se lancent dans la traversée de la Méditerranée]», avait ainsi fait savoir Giuseppe Conte. Un projet qui rappelle la proposition d'Emmanuel Macron faite à l'été 2017 en marge d’une visite à des réfugiés à la mairie d’Orléans. «L’idée est de créer en Libye des "hotspots" afin d’éviter aux gens de prendre des risques fous, alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile», avait-il annoncé. Une promesse restée lettre morte.

    L'Europe est en effet profondément divisée face à la crise migratoire, certains pays refusant toute idée de quotas obligatoires de migrants, d'autres refusant d'assurer seuls l'accueil des migrants en Europe. Le président du Parlement européen, l'Italien Antonio Tajani, a récemment expliqué que la «survie» de l'Union européenne dépendait de la gestion des flux migratoires tandis que la chancelière Angela Merkel estime que c'est un «test décisif» pour l'avenir des 28. (Source agence reuters)

  • Italie : l’union par la souveraineté
  • L’Italie s’est donc finalement dotée du gouvernement de coalition qu’on prétendait lui interdire. Ce gouvernement s’est finalement formé avec Paolo Savona, l’économiste anti-euro qui fut refusé par le Président Mattarella au poste de Ministre des Finances, qui a été nommé aux affaires européennes. Aux finances, c’est finalement Giovanni Tria, un économiste à l’origine assez libéral mais devenu euro-critique et favorable à une relance des nvestissements publics par le financement de la création monétaire, qui a été nommé. Tria, c’est vraiment le plus important, est tout à fait conscient du dysfonctionnement de l’euro, il a compris que l’euro désindustrialisait les pays qui l’ont adoptés au bénéfice de l’Allemagne, parce que ces pays ne peuvent plus ajuster leur compétitivité par le taux de change, comme ils le faisaient avant le traité de Maastricht.

    Or l’Italie et la France, pour ne parler que de ces deux pays, ont un fonctionnement social très différent de l’Allemagne, et ont notamment une organisation plus favorable aux salariés.

  • Cela ne les a pas empêché, jusque dans les années 90, de se développer aussi bien et même plus rapidement que l’Allemagne au plan industriel, parce que leur productivité était meilleure, et que, grâce à une monnaie un peu plus faible, leurs produits étaient plus compétitifs à l’étranger. Il faut souligner que le niveau d’une monnaie, son taux de change donc, n’a pas une cause unique. Il y a des avantages et des inconvénients à avoir une monnaie plus ou moins forte. Dans le cas de la France et de l’Italie, cela produisait un peu plus d’inflation qu’en Allemagne, avec des conditions sociales plus favorables aux salariés, et une meilleure compétitivité prix des produits. Fondamentalement, le niveau du taux de change était plus favorable à l’investissement et au développement industriel et moins favorable aux épargnants. Inversement, l’Allemagne menait et mène encore une politique moins favorable aux salariés, ce qui lui permet d’avoir moins d’inflation tout en restant compétitif au niveau des prix. C’est une politique plus favorable aux possesseurs de capital, et qui permet l’investissement seulement dans la mesure où elle gagne des parts de marché sur ses voisins. Avec l’euro qui empêche la régulation entre les pays par le taux de change, l’Allemagne l’emporte systématiquement sur ses voisins et défait donc l’équilibre économique et social européen qui prévalait jusque dans les années 90.

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