A la sortie de son congrès extraordinaire, le parti indépendantiste, déçu par les débats menés au sein du G 10, annonce vouloir parler directement à l’État pour évoquer l’avenir.
C’était bel et bien le but du congrès qui s’est tenu à Tchamba. Au milieu des militants de la première heure, présents dans le parti depuis sa création, voilà 42 ans, mais également des jeunes représentant l’avenir, le Palika a tenu à faire le point sur les avancées des principaux dossiers menés en vue du référendum. Depuis l’organisation de la campagne pour le oui ces prochains mois, jusqu’à la restitution des travaux réalisés à propos de la liste référendaire. Mais c’est bel et bien le compte rendu des discussions menées au G 10 par Paul Néaoutyine, qui a retenu l’attention et provoqué également des décisions fermes. « Le constat qu’a fait le congrès est que les initiatives prises par nos responsables pour mener la solution que l’on propose, soit l’accession de notre pays à l’indépendance en partenariat avec la France, se sont heurtées à une fin de non-recevoir de la part des dirigeants des formations non-indépendantistes, explique Jean-Pierre Djaïwé. Le congrès constate qu’on ne peut pas aller plus loin. Ce que nous proposons ? Le FLNKS, ou en tout cas d’ores et déjà le Palika, dit qu’il faut qu’on envisage de rencontrer l’État pour des discussions en bilatéral. Il faut que l’on sache comment l’État peut nous accompagner dans le cas d’une accession à la pleine souveraineté en partenariat avec la France ».