LETTRE d'INFORMATION N°13

Lettre d’Information N°13 de l’UPR NC – 15 mai 2018

  • « Je compte sur vous »
  •  

Je ne vais pas vous dire ce que la France a fait pour vous, mais plutôt vous remercier pour ce que la Calédonie a fait pour la France. Je ne vais pas vous dire comment voter, mais vous expliquer l’avenir superbe que nous pourrions avoir ensemble. Le tout, sans oublier de mettre en avant chacune des communautés. Le discours d’Emmanuel Macron a été tout simplement brillant. Le changement de prisme est total. Au lieu d’expliquer à ces habitants du bout du monde comme la vie serait compliquée sans la mère patrie, le chef de l’Etat a expliqué qu’ils avaient une place de premier choix dans la République et qu’ils pouvaient en être fiers. Puis, bloqué par la fonction, il a évité de parler du mariage, mais n’a eu de cesse que de vanter la magnifique vie commune qui pourrait le suivre. Le président de la République a réussi, en un peu moins d’une heure, à brosser le portrait d’une Calédonie rêvée, tête de pont dans le Pacifique d’une large vision géopolitique. Toujours dans le symbole, il a réservé ses derniers mots à la jeunesse et à ceux qui doivent l’aider à prendre l’avenir en main. Là encore, il voit en la France une chance supplémentaire d’y arriver. La conclusion en quelque sorte d’une visite sans fausse note, même s’il faudra attendre un peu avant de savoir si son passage à Ouvéa aura été un grand pas vers une réconciliation totale ou un passage en force maladroit. Emmanuel Macron aura donc, pendant ces trois jours, beaucoup écouté, et beaucoup donné. En retour, il attend sûrement que son amour naissant pour le Caillou ne soit pas éconduit. Tout est résumé dans cette petite phrase lâchée au Théâtre de l’Île : « Je compte sur vous ».

Par Olivier Poisson, rédacteur en chef des Nouvelles calédoniennes

Notre commentaire : Bravo l’artiste (mais il a eu une bonne Prof de théâtre lorsqu’il était jeune !). Il y en a eu pour tout le monde et il a décliné une parfaite et subtile feuille de route mais qu’en sera-t-il une fois parti ? Cela fait 10 ans et plus qu’on parle d’autosuffisance alimentaire, de développement du tourisme, de souveraineté énergétique et rien ne se fait !!!!

Et puis s’il gère aussi bien la Souveraineté de la Calédonie qu’il gère la Souveraineté de la France au sein de l’U.E. on a du souci à se faire !

  • J’apporte la vision de la France, les Calédoniens choisiront
  •  
  • Alors qu’il regagnait l’aéroport de la Tontouta samedi soir, le président de la République a accordé un entretien aux Nouvelles Calédoniennes. Le chef de l’Etat s’est dit très touché par l’accueil qui lui a été fait. Il espère que sa visite à Ouvéa marquera une étape importante vers le chemin de l’apaisement, et croit plus que jamais au développement d’une stratégie indo-pacifique dans laquelle la Nouvelle-Calédonie aurait un rôle clé à jouer.

    Vous êtes le premier président de la République à vous être rendu à Ouvéa. N’était-ce pas un pari difficile ?

    Rien n’était acquis mais je souhaitais faire cette démarche pour panser les plaies de l’histoire au moment où la Nouvelle-Calédonie doit se tourner vers l’avenir. Quel que soit le travail effectué durant ces dernières décennies, on a bien vu que des familles et un collectif qui s’est constitué n’étaient pas sur la même position que les autres. Mais plusieurs choses se sont passées. D’abord un gros travail pendant ces derniers jours avec ce collectif, mais aussi avec tous les élus, les chefs et grands chefs, qui d’ailleurs étaient tous présents à mon arrivée. Ils m’ont accompagné tout au long de ma visite de manière unanime. Quant à moi, j’ai souhaité faire un geste à l’égard du collectif pour que l’apaisement soit complet. Ce qui s’est passé est important parce que nous avons réussi à apaiser les tensions apparues ces derniers jours. Cette visite pouvait-être l’occasion de réveiller des colères passées et des mémoires enfouies, je pense que nous avons trouvé un cheminement. Ensuite il y a eu une expression spontanée et très forte de la population d’Ouvéa. Les gens qui la connaissent bien m’ont dit qu’il était inhabituel d’avoir autant de paroles directes et franches. Je pense que ça traduisait un besoin de partager un moment d’émotion, et ensuite nous nous sommes tournés vers l’avenir. « Cette commémoration est une étape importante de l’alliance des mémoires. »

    Quand vous parlez de votre geste envers le collectif, vous évoquez le fait de ne pas avoir déposé de gerbe devant la tombe des dix neufs ?

    Oui. C’est une demande de quelque uns que j’ai voulu entendre. Je ne mésestime pas la spécificité calédonienne qui est de chercher un consensus. C’était mon rôle d’aider à ce consensus et de ne pas laisser quelques voix dissonantes dire qu’elles avaient été humiliées car le jour d’après tous doivent continuer ensemble. Tout le monde a été respecté, même ceux qui étaient très minoritaires.

    Pensez-vous qu’une étape soit franchie ?

  • Je pense en effet qu’une étape importante a été franchie. Il fallait rendre hommage à tout le travail d’apaisement fait par les uns et par les autres. A travers moi, toute la communauté nationale était là, et nous avons le même jour, ensemble, à la fois honoré la mémoire des militaires qui sont tombés le 22 avril et le 5 mai, puis la mémoire de toutes les victimes calédoniennes de 1988 et 1989. Tous étaient présents. Cette commémoration avec toutes ces personnes a été une étape très importante de cette alliance des mémoires qui permet d’avancer.
  •  

    Qu’avez-vous retenu de la marche bleu blanc rouge qui a eu lieu vendredi ?

    C’était l’expression libre et citoyenne d’une conviction et je n’ai pas à m’exprimer sur la perception que j’en ai. En revanche je crois que le plus important sera l’expression formulée lors du référendum. Je pense que toutes les sensibilités doivent désormais s’exprimer à travers ce scrutin.

     

    --- lire la suite sur le site upr.nc (lettre d’information n°13) –

     

  • Des milliers de partisans de la Calédonie française envoient un message à Macron
  •  
  • Plusieurs milliers de personnes ont défilé hier midi dans les rues de Nouméa, armées de petits drapeaux tricolores, pour montrer aux médias nationaux, et au président de la République, à ce moment-là en province Nord, qu’elles veulent rester Françaises.

    Du bleu, du blanc, du rouge, sur les chemises, les tee-shirts ou les chapeaux, quelques milliers de petits drapeaux tricolores, et un cortège qui s’étirait sur près d’un kilomètre. La marche tricolore qui a eu lieu hier à Nouméa à l’appel de plusieurs partis non indépendantistes a manifestement mobilisé. Environ 4 000 participants selon la police, 12 000 selon les organisateurs, ont défilé depuis la place de la Moselle jusqu’au haut-commissariat. Pas d’arrêt, pas de prise de parole, pas de discours, mais de la musique, des slogans à la gloire de la France (« Nous voulons rester français. » « La France est une chance pour la Calédonie » ou « Vive la

    Calédonie française ») ont ponctué la marche. La Marseillaise a été entonnée à plusieurs reprises. La marche est considérée comme un succès par ses organisateurs (source LNC)

  • Projet Kanaky – Nouvelle-Calédonie
  •  
  •  

    Le FLNKS a rapidement présenté le livret contenant le projet « pour une Kanaky-Nouvelle-Calédonie souveraine », validé  en convention à La Foa, et voué à devenir dans les prochains jours le support principal de la campagne. Ce projet de société va s’enrichir, à entendre les représentants du Front.

    « Attentes pour le quotidien, financement de l’indépendance, exercice des compétences régaliennes... Des équipes travaillent sur les sujets », note Daniel Goa, porte-parole du FLNKS qui cite des économies à réaliser, des secteurs comme le nickel mais aussi des partenariats extérieurs comme sources financières possibles de la souveraineté.

    « Si nous n’avons pas le « oui » le 4 novembre, le projet va continuer à s’enrichir. Ce projet ne s’arrêtera pas avant l’indépendance ».

  •  

    --- Le document est en ligne sur notre site UPR.NC à la page Documentation ---

    Autre point, la remise de l’acte de prise de possession, démarche devant être accomplie samedi au Centre culturel Tjibaou, ne plaît pas dans la forme au FLNKS.« Dans l’accord de Nouméa, il est dit qu’il faut restituer l’identité. Et l’acte est un des éléments de l’identité. Mais restituer au peuple autochtone. Nous avons là un regret : ce n’est pas à l’Etat de le restituer au gouvernement. Parce qu’il confirme que le peuple autochtone a été spolié. Il devait le remettre au peuple autochtone qui, à son tour, le confiait au gouvernement ». Bref, aux yeux du Front, « on a raté un pas ». (source LNC)
  •  

  • Réduire le nombre de parlementaires ?... mais pas en Nouvelle-Calédonie !

Les élus ne se sont pas bousculés pour cette séance dont l’objectif se limitait à un avis que l’Etat ne sera pas tenu de suivre.

 

Le Congrès a rendu, un avis contrasté sur le projet de loi national visant à réduire le nombre de parlementaires. Ailleurs, oui, mais pas sur le Caillou.

Réduire le nombre de parlementaires, c’est bien. Mais de préférence chez les autres, parce qu’en Nouvelle-Calédonie, il y a des spécificités à prendre en compte. Tel est le sens de l’avis formulé hier par une majorité des élus du Congrès, au terme d’un débat qui a mis au jour des points de vue assez différents.

Les vingt-deux membres de l’intergroupe Calédonie ensemble, Rassemblement-LR et Mouvement Populaire Calédonien ont voté en faveur du maintien en l’état du nombre de députés et de sénateurs calédoniens, soit deux et deux. Tandis que les élus indépendantistes et ceux des Républicains calédoniens se sont abstenus.

Veille parlementaire

« Nous sommes à 24 heures d’avion de Paris. Si l’on veut pouvoir assurer une veille parlementaire, nous devons garder deux députés et deux sénateurs » a-t-il argumenté. Il a aussi fait valoir qu’avec un seul élu dans chaque assemblée, la sensibilité indépendantiste n’aurait aucune chance d’être représentée.

Ce à quoi Caroline Machoro (UC) a rétorqué que les indépendantistes n’avaient plus été en mesure d’élire un député depuis le découpage Pasqua de 1986, et a demandé, en vain, à ce que le Congrès demande un redécoupage des circonscriptions à l’occasion de cette loi.

Autre point posant problème dans le projet national, la limitation à trois mandats identiques pour une même personne. Dans la plupart des cas, un mandat, c’est cinq ans (six pour les sénateurs et six pour les maires). Le hic, c’est qu’en Nouvelle-Calédonie, le président du Congrès est réélu chaque année. Trois mandats ne représentent donc que trois ans. Raison pour laquelle l’avis du Congrès demande à ce que soit retenue la période comprise entre deux élections provinciales pour le calcul du cumul dans le temps.

Une particularité presque identique touche la présidence du gouvernement. En théorie, un président du gouvernement peut être désigné pour cinq ans. En pratique, ça ne dure presque jamais plus de dix-huit mois, même s’il se succède à lui-même. Dans le même esprit, le Congrès demande à ce que la limite d’exercice corresponde à « trois périodes de renouvellement général » de l’assemblée qui désigne le gouvernement, c’est-à-dire quinze ans. (Philippe Frédière LNC)

Pour l’heure, le projet de loi présenté par le gouvernement central ne précise pas si la Nouvelle-Calédonie perdra, ou pas, un ou plusieurs de ses quatre parlementaires. C’est une ordonnance qui le décidera ultérieurement. Mais compte tenu des coupes drastiques annoncées, c’est très possible. Philippe Michel, président de l’intergroupe, a donc pris les devants en déposant plusieurs amendements destinés à préserver la situation calédonienne.

 

  • Pesticides : et ça continue encore et encore.

Depuis de nombreuses années, notre association, comme Ensemble pour la Planète (EPLP), se bat pour que les pesticides chimiques, notamment ceux classés CMR PE1, ne soient plus utilisés en Nouvelle-Calédonie.

L’action, notamment en justice, a été intense. Tout comme le travail fourni pour élaborer, dans le consensus, une nouvelle règlementation.

L’adoption des textes sur les pesticides, en 2017, était attendue avec impatience.

Les premières décisions ont été, en 2017, prises « dans l’urgence » afin de permettre de protéger la production locale (les produits importés n’étant pas d’une qualité irréprochable).

Mais les décisions récentes confirment nos craintes : agrément du glyphosate (presque 17 tonnes de matière active importées en 2016 et 2017), du thiametoxam (un pesticide tueur d’abeilles, tout comme l’imidaclopride, également agréé, voir https://www.quechoisir.org/actualite-pesticides-tueurs-d-abeilles-l-interdiction-s-impose-n52560/), du fipronil, pour n’en citer que quelques-uns...

Il y a quelques jours nous avons déposé un premier recours en annulation concernant l’arrêté d’agrément et d’homologation du 16 janvier dernier.

Nous attendons toujours que l’ensemble du monde agricole – chercheurs, techniciens, agriculteurs- se mobilise massivement pour changer les pratiques et s’orienter vers une agriculture respectueuse de la santé des consommateurs et de l’environnement.

Complément : Les derniers amendements de la loi du pays avaient reflété le lobbying appuyé auquel s’étaient livrées la CANC et la FNSEA-NC auprès des élus du congrès : suppression des peines d’emprisonnement en cas d’infraction, allègement considérable des amendes,... Nous avions déploré que notre demande2 d’inclure, dans les critères examinés dans les demandes d’homologation des produits, la « criticité du besoin » (y a-t-il vraiment besoin de ce produit ?), et notamment l’absence de pratiques alternatives de culture, ainsi que la prise en compte du caractère « perturbateur endocrinien », n’ait pas été retenue. Nous avions également regretté que les pesticides chimiques vendus aux jardiniers amateurs ne soient pas retirés très rapidement de la vente.

Depuis, d’autres effets du lobbying ont eu raison des textes d’application : dans les modalités de valorisation de l’expérience pour l’obtention de la certification professionnelle « Certiphyto », pourtant destinée à améliorer les conditions d’utilisation des produits3, dans la composition du comité consultatif, avec la volonté de la CANC et de la FNSEA-NC d’imposer plus de leurs représentants « face à » ceux de la société civile.

Nous avons depuis maintes fois demandé que les membres du comité consultatif, qui examinent les demandes d’agrément de substances actives et d’homologation de produits, signent une déclaration publique d’absence de conflit d’intérêt, motivent leurs avis et engagent leur responsabilité personnelle.

1Cancérigène Mutagène Reprotoxique Perturbateur Endocrinien

2Exposée dans les réunions de travail et relayée par le CESE

3Un délai de 2 ans pour obtenir le certificat avait été imposé en 2012, puis passé à 4 ans en 2014. Il est à nouveau de 5 ans...

 

  • La magie du passage en caisse… !

--- lire l’article sur le site :  www.ufcnouvellecaledonie.nc

 

  • Règlementation sur l’alcool.

Les réseaux sociaux se font écho de pratiques inacceptables en matière de commerce d’alcool. Dans l’attente d’une enquête permettant d’établir les implications et les responsabilités, force est de constater que le marché noir existe et est bien alimenté, notamment en bières de fabrication locale. Les élus doivent d’urgence intervenir pour permettre un réel contrôle de la vente de l’alcool.

Il est indispensable qu’une règlementation impose :

 

  • aux fabricants, importateurs et grossistes des règles permettant le suivi de l’alcool :
    • interdiction de vendre en gros (limitation en litre d’alcool pur) à des personnes qui ne sont pas titulaires d’une licence de débit d’alcool
    • indication sur les factures des références de la licence de débits de boisson
    • regroupement mensuel des achats par débitants avec déclaration à l’administration fiscale du nombre de factures et des quantités vendues par acheteur avec copie à la province ayant accordé la licence
    • interdiction de regrouper les boissons, par contenant en plastique, carton caisse, etc. au-delà de six cannettes ou bouteilles.
  • aux débitants de boissons de limiter les achats afin d’éviter de faciliter toute revente
    • exigence de présentation spontanée par le client d’une pièce d’identité au moment du paiement
    • obligation de conserver une photocopie de la carte d’identité dès l’achat, par exemple, de plus de 20 cannettes ou 6 bouteilles de boissons alcooliques ou portant sur plus de 5 litres de produits alcooliques, photocopie conservée avec un exemplaire du ticket de caisse, obligation de collationner les documents en fin de journée et de signaler à la mairie et à la province dès que la limite de 3 litres d’alcool pur est atteinte
    • interdiction de regrouper les boissons, par contenant en plastique, carton caisse, etc. au-delà de six cannettes ou bouteilles et d’assurer la conservation dans des conditions de sécurité (avec limitation du stock en fonction de leur chiffre d’affaire).
    • Des mesures de contrôle du transport d’alcool et du stockage tenant tant à la sécurité (« transports dangereux ») qu’au suivi des quantités transportées avec création d’un droit d’accise pour le transport doivent être mises en œuvre.

Certains consommateurs ne faisant que des achats en faible quantité seront peut-être impactés : c’est le prix à payer dans l’intérêt de tous. (source : UFC QC Nouvelle Calédonie)

 

  • Davantage de clients et de consommation

Malgré les campagnes de sensibilisation à la maîtrise de l’énergie, la consommation électrique continue d’augmenter de 2,3 % par an.

Sur le papier, les chiffres sont encourageants : - 1,5 % de consommation électrique entre 2016 et 2017. Mais c’est sans rappeler que 2016 avait établi un record avec la cohabitation du gourmand médipôle et du CHT Gaston-Bourret.

«Sur 5 ans, la progression est d’environ 2,3 % par an », nuance Éric Lehoueller, chef du système électrique chez ENERCAL. Pourquoi cette augmentation ? Le nombre de clients, d’abord : en 2017, c’est plus de 107 150 foyers ou entreprises qui étaient raccordés, 2,5 % de plus que l’année précédente. Mais les habitudes pèsent aussi : chaque client a consommé en moyenne 3,9 MWh (3 MWh en Brousse et de 4 à 5 à Nouméa) sur l’année, contre 3,5 en 2014. Moins qu’au niveau national.

« Mais la consommation métropolitaine a eu tendance à baisser ces dernières années, passant de 7 MWh à 5,9 grâce aux incitations à la maîtrise de l’énergie, relève Jean-Michel Deveza, le directeur d’Enercal. En Nouvelle-Calédonie, nous ne percevons pas encore le bénéfice de ce travail ». «Labataille de la consommation est devant nous, juge-t-il. Mais il y aura une inversion des courbes ».

Et le réglementaire ?

Comment ? « En poursuivant le travail de sensibilisation mené avec les différents acteurs du terrain », continue le dirigeant, citant l’action d’Enercal, des points info énergies, de l’Agence calédonienne de l’énergie, des associations ou de l’Ademe.

« Le gouvernement garde la possibilité d’utiliser l’outil réglementaire » précise le directeur de la Dimenc, Victor Alonso. Étiquetage énergétique, normes des transports, incitations fiscales…

Parmi les projets évoqués, certains peinent à avancer : la réglementation énergétique du bâtiment, jugée trop coûteuse par les promoteurs, a par exemple été enterrée avant son passage au Congrès (Source : LNC)

Notre commentaire : Ce n’est pas en éteignant des ampoules basse consommation qu’on économise l’énergie, mais bien en isolant les bâtiments et en les dotant de panneaux et de chauffe-eaux solaires.

 

UE : la pauvreté est montée en flèche

  • l’Allemagne bat des records

S’il y a un domaine où les dirigeants européens communient dans l’optimisme, c’est bien la conjoncture économique : pour eux, la crise qui éclata en 2008 est terminée, la reprise est là, la croissance se redresse, bref l’économie refleurit.

Pourtant, ces cris de joie doivent résonner étrangement aux oreilles de quelques dizaines de millions de ménages du Vieux continent. Au sein de l’Union européenne, et de la zone euro en particulier, des chiffres récemment rendus publics par le très officiel institut Eurostat ont été assez peu commentés dans les médias favorables à l’intégration européenne.

Ces données concernent les travailleurs pauvres (c’est-à-dire qui ont un emploi, mais dont le salaire ne suffit pas à subsister décemment), ainsi que les personnes « en risque de pauvreté » (c’est-à-dire qui peuvent basculer rapidement vers les tréfonds de l’échelle sociale). Ces deux catégories ont vu leurs effectifs se renforcer considérablement ces dernières années, du fait des politiques « austéritaires » ; or rien n’indique que la tendance soit en passe de s’inverser.

Eurostat relève ainsi qu’en 2014, 17,2% des salariés gagnaient moins des deux tiers du salaire médian de leur pays. Sans surprise, la part des bas salaires au sein du monde du travail est la plus importante dans les pays de l’Est, tels la Pologne, les Etats baltes, la Roumanie.

Mais la « riche » Allemagne est loin d’être épargnée : en 2016, plus de 2,2 millions de personnes y étaient contraintes de cumuler deux emplois pour subsister, presque deux fois plus qu’il y a dix ans. Il s’agit là des effets des réformes structurelles menées au début des années 2000 par le chancelier Gerhard Schröder : précarisation, durcissement de l’accès aux allocations…

L’Allemagne décroche également le pompon en ce qui concerne la proportion des chômeurs « en risque de pauvreté », qui s’établissait, en 2016, à 70,8%. Ce sont les pays de l’Est qui suivent dans le classement (Lituanie, 60,5% ; Bulgarie, 54,9% ; Roumanie, 51,4%…).

Du reste, moins de 500 soupes populaires existaient outre-Rhin en  2005, lorsque qu’Angela Merkel est entrée à la chancellerie. Il y en a aujourd’hui près de 1000. Un million et demi de personnes y sont inscrites.Pour la zone euro prise globalement, la part des privés d’emplois directement menacés de pauvreté est passée de 39,2% en 2006 à 48,9% en 2016. La proportion des travailleurs pauvres y est passée en dix ans de 7,3% à 9,5%.

Toujours au sein de la même zone et pour la même période, la proportion de chômeurs « en risque de pauvreté » a grimpé de 41,5% à 48,7%. Pour les personnes ayant un (ou plusieurs) emplois, le chiffre est évidemment inférieur, mais tutoie tout de même les 10% (9,6%).

L’« Europe sociale » a fait l’objet d’une rencontre spéciale des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-sept en novembre 2017 dans la ville suédoise de Göteborg. Elle sera à nouveau à l’ordre du jour du Conseil européen prévu les 22 et 23 mars. Prochain. Nous voilà rassurés.

Bref, l’euro nous protège. Les objectifs de l’UE affichés en grande pompe il y a huit ans sous le nom poétique de « Stratégie 2020 » mettaient en avant la lutte contre l’exclusion et la pauvreté. Pour l’heure, cette stratégie a été couronnée d’un succès remarquable… pour les champions du CAC 40 : les profits de ceux-ci, tout récemment publiés, viennent de battre de nouveaux records.

 (Source : Ruptures le 13 mars 2018)

 

 

  • Le nouveau budget de l’UE :

Explosion de la contribution nette de la France

--- lire le très intéressant article de Charles-Henri Gallois sur www.UPR.fr

 

 

  • Décoration impériale consensuelle, sur fond de tensions franco-allemandes : Macron reçoit le prix Charlemagne

La chancelière fédérale d’Allemagne a remis au président de la République française le Prix Charlemagne. Il faut décidément que les temps soient bien étranges pour qu’une telle information – relative à la cérémonie qui s’est déroulée le 10 mai à Aix-la-Chapelle – n’ait pas déclenché un fou rire général. L’événement s’est plutôt heurté à une totale indifférence populaire, à l’image de la « fête de l’Europe » instituée chaque 9 mai il y a trente-trois ans, et que l’écrasante majorité des citoyens continue à traiter par l’ignorance.

Le prix Charlemagne est décerné chaque année à une personnalité qui s’est illustrée en faveur de « l’unification européenne ». Emmanuel Macron rejoint ainsi une joyeuse troupe où figurent notamment l’ex-président de l’europarlement Martin Schulz, l’ancien ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, l’ancien banquier central Jean-Claude Trichet, le président du Conseil européen Donald Tusk, celui de la Commission Jean-Claude Juncker, l’ancien secrétaire général de l’OTAN Javier Solana, l’ancien président américain William Clinton, les deux papes Jean-Paul II et François. L’euro en tant que monnaie, et la Commission européenne elle-même ont également été décorées du même trophée. Pour sa part, Angela Merkel avait reçu la précieuse couronne des mains de Nicolas Sarkozy en 2008.

                                                                                                             -- lire la suite de cet très intéressant article sur www.ruptures-presse.fr)

 

Le Délégué territorial : Michel Hanocque         Le secrétaire : Bertrand Plé

 

 

 

 

  •  
×